Les médias et le conclave : produire des mots pour des consommateurs de mots (09/03/2013)

Des milliers de journalistes piaffent d'impatience à Rome. Ils tombent sur un os. Habitués à peser lourdement sur l'opinion publique à laquelle ils s'emploient à dicter leurs choix, ils sont confrontés ici à un fonctionnement qui s'efforce de résister à leurs démangeaisons, même si certains cardinaux (comme Kasper) se prêtent complaisamment à leur jeu. Face à eux, l'Eglise s'applique à laisser l'initiative à l'Esprit Saint, loin des processus démocratiques habituels où règne la dictature de l'opinion publique et de ceux qui la font. On comprend le dépit des journaleux de service. Alors, ça glose, encore et encore...

Lu sur ce site ami :

Je suis en ce moment particulièrement horripilée par les médias et peut-être plus encore ceux spécialisés « religions » qui avancent leur cardinal papabile en fonction de leurs goûts (ceux des journalistes) plus ou moins progressistes, de leur nord-américanophilie ou de leur mélano-épidermophilie, de leurs grandes réflexions géostratégiques entre l’Asie en pleine essor et l’Occident qui se meurt, sans oublier leur détestation unanime de ce qui est italien et d’une curie qui ne pourrait être que la digne héritière des Borgia à la légende noire savamment orchestrée, comme si les Papes de la Renaissance face aux multiples dangers (y compris ceux des galères et cimeterres mahométans), n’avaient pas eu, malgré leurs imperfections humaines, des qualités indispensables pour l’Église et n’avaient jamais transiger sur les dogmes catholiques. 
À chaque époque son Pape et tous ces interventions de journalistes ne font que faire grandir la division et le ressentiment en transformant un acte grand et solennel en mesquines et basses ambitions, mais sans doute l’on ne parle bien que de ce l’on connaît bien... 
Je suis certainement trop sévère car nous sommes évidemment libres de nous interroger, mais n’y a -t-il pas aussi des moments où le silence est la plus grande des libertés, même si je peux admettre que le gagne pain des journalistes consiste aujourd’hui à produire des mots pour des consommateurs de mots. Mais peut-être que finalement parmi ces quelques 5000 envoyés spéciaux certains vont être touchés par la grâce (et ceux qui les lirons ou écouteront) et entendre parler le Christ au fond de leur cœur, les chemins de la Providence sont toujours tellement inattendus…

Texte original ici: www.paginasdigital.es

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