Le Père Jalics lave le Pape de toute accusation (23/03/2013)

Source: http://www.catholicnewsagency.com/news/priest-kidnapped-i...

Dans une mise au point par rapport à des commentaires entendus récemment, un prêtre, kidnappé dans les années 70 lors de la dictature en Argentine, a insisté sur le fait que le Pape François n’était pas responsable de sa détention.

Dans un communiqué publié sur le site officiel de la Compagnie de Jésus en Allemagne, le Père Francisco Jalics a dit que s’il avait pu croire, dans le passé, que son kidnapping de 1976 était dû à une dénonciation par le Père (d’alors) Bergoglio, il avait réalisé, il y a plus de 20 ans, que cette conviction était erronée.

Après l'élection du Cardinal Jorge Bergoglio à la papauté le 13 mars, plusieurs commentaires de presse ont tenté de faire un lien entre le nouveau pontife avec la dictature argentine de Rafael Videla. A l'époque de la dictature, le Père Bergoglio était provincial des Jésuites en Argentine.

Le Père Jalics - qui est maintenant à la retraîte en Allemagne - a publié une déclaration lors de l’envoi de ses meilleurs voeux au nouveau Pape, en assurant que les deux hommes sont en bon termes. Le prêtre de 86 ans a dit que ses déclarations antérieures ont été mal interprétées par les médias. Il a catégoriquement nié que le Père Bergoglio d’alors a joué un rôle quelconque en rapport avec sa captivité qui dura cinq ans, pas plus que dans celle d’un autre prêtre, le Père Orlando Yorio, mort en 2000.

“Depuis ma déclaration faite le 15 mars de cette année, j'ai reçu de nombreuses questions. Alors je voudrais ajouter ce qui suit. Je me sens presque obligé de le faire, parce que certains commentaires sont en contradiction avec ce que je voulais dire”, a dit le Père Jalics. “Les faits sont les suivants: ni moi, ni Orlando Yorio n’avons été dénoncés par le Père Bergoglio”. Comme je l’ai déjà clarifié dans ma déclaration précédente, nous avons été arrêtés à cause d’une catéchiste qui avait d’abord travaillé avec nous, et qui a rejoint la guérilla plus tard”, a-t-il expliqué. "Pendant neuf mois, nous ne l’avons plus jamais vue. Mais deux ou trois jours après sa détention, nous nous sommes retrouvés détenus également”, a-t-il poursuivi. “L’agent qui m’a interrogé m’a demandé mes papiers. Quand il a vu que j’étais né à Budapest, il a pensé que j’étais un espion russe”. "Dans la congrégation jésuite d’Argentine et dans les milieux catholiques, de fausses informations ont été répandues, selon lesquelles nous avions rejoint les quartiers pauvres parce que nous appartenions à la guérilla. Mais ce n’était pas le cas. Je suppose que ces rumeurs trouvent leur source dans le fait que nous n’avons pas été immédiatement libérés”, a poursuivi le Père Jalics.

Le Père jésuite a aussi expliqué ceci: “Pendant un temps, j’ai été enclin à penser que nous avons été victimes d’une trahison. Mais à la fin des années 1990, j’ai réalisé, après de nombreuses conversations, que  cette hypothèse était sans fondement”. De même, il a declaré: “Pour cette raison, il est faux d’affirmer que notre capture s’est produite à cause du Père Bergoglio”.

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