Jeudi Saint : Pange Lingua (28/03/2024)

Pange lingua - Tantum ergo sacramentum : hymne au Très Saint-Sacrement

Cete prière écrite par Saint Thomas d'Aquin, est par excellence le chant du Jeudi saint, jour de l'Institution de la Cène. Centrée sur la contemplation du corps et du sang du Christ, sous les espèces du pain et du vin, l'hymne s'achève par le "Tantum ergo sacramentum", qui vient en action de grâce et insiste sur la nouveauté radicale de ce sacrement.

Pange lingua gloriosi

Corporis mysterium,

Sanguinisque pretiosi,

Quem in mundi pretium

Fructus ventris generosi,

Rex effudit gentium.

Nobis datus, nobis natus

Ex intacta Virgine

Et in mundo conversatus,                       

Sparso verbi semine,

Sui moras incolatus

Miro clausit ordine.

In supremae nocte cenae

Recum bens cum fratribus,

Observata lege plene

Cibis in legalibus,

Cibum turbae duodenae

Se dat suis manibus

Verbum caro, panem verum

Verbo carnem efficit:

Fitque sanguis Christi merum,

Et si sensus deficit,

Ad firmandum cor sincerum

Sola fides sufficit.

Tantum ergo Sacramentum

Veneremur cernui:

Et antiquum documentum

Novo cedat ritui:

Praestet fides supplementum

Sensuum defectui.

Genitori, Genitoque

Laus et iubilatio,

Salus, honor, virtus quoque

Sit et benedictio:

Procedenti ab utroque

Compar sit laudatio. Amen.

Chante, ô ma langue, le mystère

De ce corps très glorieux

Et de ce sang si précieux

Que le Roi de nations

Issu d'une noble lignée

Versa pour le prix de ce monde

Fils d'une mère toujours vierge

Né pour nous, à nous donné,

Et dans ce monde ayant vécu,

Verbe en semence semé,

Il conclut son temps d'ici-bas

Par une action incomparable :

La nuit de la dernière Cène,

A table avec ses amis,

Ayant pleinement observé

La Pâque selon la loi,

De ses propres mains il s'offrit

En nourriture aux douze Apôtres.

Le Verbe fait chair, par son verbe,

Fait de sa chair le vrai pain;

Le sang du Christ devient boisson;

Nos sens étant limités,

C'est la foi seule qui suffit

pour affermir les coeurs sincères.

Il est si grand, ce sacrement !

Adorons-le, prosternés.

Que s’effacent les anciens rites

Devant le culte nouveau !

Que la foi vienne suppléer

Aux faiblesses de nos sens !

Au Père et au Fils qu’il engendre

Louange et joie débordante,

Salut, honneur, toute-puissance

Et toujours bénédiction !

A l’Esprit qui des deux procède

soit rendue même louange. Amen.

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