Malte, une île où l'on torture (30/03/2013)

Friday-Fax-Header-French.jpgLa protection de la vie-à-naître à Malte qualifiée de “torture”
NEW YORK, 29 mars (C-FAM) La petite île de Malte est la dernière cible des experts Européens, qui l’accusent de violation des droits de l’homme devant l’institution onusienne de Genève. Son crime impardonnable : protéger la vie de l’enfant in utero.

 

La Commission internationale des juristes (ICJ), une organisation de défense des droits humains peuplée d’avocats, vient de soumettre un rapport au Conseil des droits de l’homme où elle accuse Malte de mettre inutilement la vie des femmes en danger par sa législation protégeant la vie humaine. Leur base légale est très contestable.

Le rapport se penche principalement sur les problèmes d’immigration qui touchent l’île à cause de sa proximité avec de nombreux ports d’Afrique. Mais la ICJ en profite pour attaquer Malte pour son refus de reconnaître l’avortement « pour des raisons de santé », ce qu’elle qualifie de violation du droit à la santé, et de forme de torture.

Ces juristes citent les recommandations des organes conventionnels de l’Onu chargés du suivi du respect des traités de protection des droits de l’homme dont Malte est partie. Aucune de ses recommandations n’est légalement contraignante. Aucune de ces interprétations des traités ne fait autorité. De fait, aucun traité de l’Onu ne fait mention d’un droit à l’avortement, et leur langage ne peut être entendu comme impliquant l’existence d’un tel droit.
Les arguments scientifiques de l’ICJ sont eux aussi douteux. Ces « experts », ainsi que les organes conventionnels de l’Onu considèrent que la vie de la femme est menacée à partir du moment où l’avortement est illégal. Dans ces cas, les femmes auraient recours à des méthodes d’avortement illégales et donc dangereuses. Il n’existe aucune preuve scientifique que cette législation maltaise mette la vie des femmes en danger.

Les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de 2010 sur la mortalité maternelle attribués à l’avortement à Malte entrent dans la moyenne mondiale, qui est proche de 13%. D’après l’OMS, ces chiffres ont baissé à un rythme similaire dans les Etats de l’Union européenne, comme l’Italie, l’Espagne et la Grèce. Ces Etats n’ont pas de législations protégeant complètement la vie de l’enfant-à-naître.  Les données sur la charge mondiale de la morbidité de 2010 regardant Malte, montrent que le nombre total de morts à mettre sur le compte de l’avortement a fortement diminué ces vingt dernières années. Cette évolution s’est faite parallèlement à la forte amélioration mondiale de la santé maternelle (voir le graphique). Le nombre total de morts à mettre sur le compte de l’avortement (0,03%) est inférieur à ceux de l’Espagne et de la Grèce.

Malte est le dernier Etat de population catholique qui interdise encore l’avortement, tout en conservant d’excellents indices de santé maternelle. C’est aussi le dernier qui fasse l’objet des pressions et accusations abusives d’organisations qui appellent de leurs vœux la création d’un droit de l’homme à l’avortement. Les législations maltaises protègent la vie-à-naître en toute circonstance, et ce à tous les stades de développement, sans exception.

Comme toutes les organisations de défense des droits de l’homme créées dans l’après-guerre et dans un contexte de terreur soviétique, l’ICJ a dû redéfinir ses priorités après la destruction de l’Union soviétique. Elle a alors a commencé à promouvoir l’avortement en tant que droit de l’homme.

La ICJ a milité pendant les dix dernières années pour la reconnaissance de certains droits spéciaux pour les homosexuels. L’organisation a publié les Principes de Yogyakarta en 2007. Son rapport accuse Malte de refuser à « Janne Cassar, qui est légalement reconnue comme une femme (même si elle est née de sexe masculin) », le droit d’épouser un autre homme. La Cour Suprême de Malte a conclu qu’un tel droit n’existait pas. La procédure est aujourd’hui pendante devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Le respect des droits de l’homme par l’île de Malte sera l’objet d’un examen par le Conseil des droits de l’homme en octobre.

17:11 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |