Rome : colloque sur la liturgie à l’Université pontificale de la Sainte-Croix (Opus Dei) du mardi 25 au vendredi 28 juin 2013 (05/04/2013)

Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, organise, à Rome du mardi 25 au vendredi 28 juin 2013, un grand colloque international sur la liturgie : « Sacra Liturgia 2013 », tel est son intitulé, sera un événement important de nature à alimenter la nécessaire réflexion sur ce sujet cher au pape émérite Benoît XVI. Tout renseignement et inscription sur le site du colloque : www.sacraliturgia2013-france.com

Dans son numéro 247 d’avril 2013, le mensuel « La Nef » publie l’interview de Mgr Rey,  que son directeur de rédaction Christophe Geffroy a réalisée à ce propos  (extraits) :

La Nef – Pourquoi avoir organisé un colloque sur la liturgie à Rome ?

Mgr Dominique Rey – Benoît XVI a beaucoup fait pour la liturgie, cœur de la vie de l’Église, poursuivant en tant que pape l’inspiration de son travail en tant que cardinal Ratzinger. Il y a là tout un enseignement et un exemple qui doivent être non seulement suivis mais aussi étudiés et médités ; avec l’expérience de pasteurs et de liturgistes venus du monde entier, nous pouvons contribuer à promouvoir le rôle central de la liturgie dans la vie et la mission de l’Église, d’une liturgie belle et sacrée qui est une dimension importante de la nouvelle évangélisation : telle est la raison de ce colloque (…)

Vous avez évoqué la nouvelle évangélisation : en quoi la liturgie y contribue-t-elle ?

Elle y contribue d’une façon essentielle en ce sens qu’elle est la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Église ; c’est dans la liturgie que nous rencontrons le Christ le plus parfaitement, pas individuellement, mais tous ensemble en tant que membres de l’Église. C’est là que le Christ agit le plus puissamment en nous. Il est donc évident que la liturgie est au cœur de la nouvelle évangélisation (…)

L’importance du colloque Sacra Liturgia 2013 est d’insister à nouveau en mettant l’accent sur cette réalité pour aider les gens à y entrer. Ce n’est pas une conférence sur les petits détails liturgiques. Bien sûr, il faut toujours prendre soin de suivre les directives liturgiques, mais à Rome, nous allons également aborder de plus grands sujets et des questions bien actuelles : la catéchèse et la formation, les relations entre la liturgie et la psychologie humaine, le rôle d’Internet dans la promotion de la liturgie, la place de la musique liturgique dans la nouvelle évangélisation, etc. Et pour cela, nous aurons des conférenciers de haut vol, laissez-moi citer les cardinaux Canizares, Burke, Randjith, Brandmüller, mais aussi Mgr Aillet, Mgr Guido Marini, Mgr Nicola Bux, le TRP Dom Jean-Charles Nault, etc.

Vos propos font-ils écho à ce que le cardinal Ratzinger avait nommé la « réforme de la réforme » ?

Notre ambition est de faire avancer la réflexion dans le sens de la réforme liturgique si chère au cœur de Benoît XVI et de montrer le fondement liturgique de la nouvelle évangélisation en cette Année de la foi commémorant le 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II. Un tel colloque permet à de nombreuses personnalités de se rencontrer et d’échanger, il s’y noue forcément des liens, des amitiés qui aideront peut-être un « nouveau mouvement liturgique » à se propager. Nous attendons des participants de plus de vingt pays, ce colloque aura donc une réelle dimension internationale. C’est aussi par ce genre de rencontres que progresse la réflexion liturgique.

La liturgie demeure encore malheureusement un sujet de division et de dispute : un tel colloque peut-il contribuer à apporter la paix et la sérénité ?

Je l’espère vivement, car il est vraiment triste et déplorable de constater de tels différends sur la liturgie. Il est donc très important de les surmonter, ainsi que Benoît XVI a très courageusement commencé à le faire (…). Les divisions entre les adeptes de la « forme extraordinaire » du rite romain et ceux de la « forme ordinaire » n’ont plus de raison d’être, Benoît XVI a d’une certaine façon résolu cette question et nous nous mettons à son école : à Sacra Liturgia 2013, nous célébrerons les deux formes liturgiques avec notamment les cardinaux Canizares et Brandmüller. Comme Benoît XVI l’a dit très clairement, les deux formes de l’unique rite romain ont chacune une place légitime dans la vie de l’Église, et l’on ne peut refuser l’une ou l’autre.

Vous-même en tant qu’évêque avez une bonne expérience dans votre diocèse de la cohabitation des deux formes liturgiques : comment cela se passe-t-il ?

(…) Il n’y a pas d’opposition ou de division à avoir dans la liturgie. Les rites modernes devraient être célébrés comme l’Église l’entend avec l’« ars celebrandi » demandé par Benoît XVI. Les rites anciens doivent être librement accessibles à ceux qui le désirent et célébrés avec les mêmes exigences. Nous rencontrons le Christ en personne dans les deux formes, c’est cela l’essentiel, ne l’oublions pas, c’est cela qui nous permet d’être fortifiés dans notre vie chrétienne et dans notre mission dans le monde !

Tout l’article ici : Sacra Liturgia 2013

Les interprétations suscitées par premiers gestes liturgiques du nouveau pape François n’apportent-elles pas un regain d’actualité à cette lancinante question, en perpétuel débat depuis la fin du concile Vatican II ?

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