Etre en paix avec soi-même et avec autrui (05/05/2013)

Alors que l'évangile du jour évoque cette paix que le Seigneur nous donne, nous trouvons précisément ce texte mis en ligne ICI qui nous parle de l'homme pacifié : 

LIVRE II – CHAPITRE III – DE L’HOMME VRAIMENT PACIFIE

1 Tiens-toi, le premier, en paix ; tu pourras, alors, pacifier les autres.

2 L’homme pacifié est plus efficace que le savant.

3 L’homme passionné tourne en mal même le bien et croit facilement au mal. L’homme vraiment pacifié convertit tout en bien.

4 Qui est bien en paix ne soupçonne personne ; celui qui est mécontent et choqué est agité de divers soupçons ; lui-même n’est pas en repos et il ne laisse pas les autres en repos.

6 Il dit souvent ce qu’il ne devrait pas dire, et omet ce qu’il lui serait plus expédient d’accomplir.

7 Il examine ce que les autres sont tenus de faire et néglige ce à quoi lui-même est tenu.

8 Aie du zèle en premier envers toi-même, et alors tu pourras avec raison en avoir aussi envers ton prochain.

9 Tu sais fort bien excuser et excuser ce que tu fais, et tu ne veux pas accueillir les excuses des autres.

10 Plus juste serait de t’accuser et d’excuser ton frère.

11 Si tu veux être supporté, supporte aussi autrui.

12 Vois combien tu es encore loin de la vraie charité et humilité, qui ne sait s’indigner ou s’irriter contre personne sauf elle-même !

13 Il n’y a pas grand mérite à demeurer avec les doux et les bons, cela plaît naturellement à tous ; chacun préfère la paix et aime davantage ceux qui partagent ses sentiments.

14 Mais pouvoir vivre en paix avec des gens durs, pervers ou indisciplinés, ou contrariants, est une grande grâce, un acte viril et extrêmement digne d’éloges.

15 Il en est qui se tiennent en paix avec eux-mêmes, et demeurent aussi en paix avec les autres.

16 Et il en est qui n’ont point la paix et ne laissent point en paix leurs prochains ; beaucoup sont à charge à autrui mais plus encore à charge à eux-mêmes !

17 Enfin, il en est qui se maintiennent eux-mêmes en paix et s’efforcent d’y ramener les autres.

18 Au reste, toute notre paix, en cette misérable vie, doit disposer plutôt à supporter humblement qu’à ne point éprouver de contrariété.

19 Qui mieux sait souffrir, plus grande paix retiendra. Celui-là est vainqueur de lui-même, maître du monde, ami du Christ, et héritier du ciel.

Thomas A Kempis – L’imitation de Jésus-Christ – XVè siècle

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