7 septembre, jour de jeûne et de prière pour la paix (02/09/2013)
C'est ce que le pape a décrété dimanche (1er septembre) lors de l'Angelus :
...Que le cri de la paix s’élève pour arriver au cœur de tous et que tous déposent les armes et se laissent guider par le souffle de la paix. Voilà pourquoi j’ai décidé d’organiser pour toute l’Eglise, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté. Place St.Pierre le 7 septembre, de 19 à 24 h, nous nous réunirons en prière et dans un es prit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour le peuple syrien et pour toutes les situations de conflit et de violence en cours dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix. Je demande à toutes les Eglises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention. A Marie, demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Mère, qu’elle nous aide à retrouver la paix. Nous sommes tous ses enfants. Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous".
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Commentaires
Pourquoi pas le vendredi 6, jour normal de jeûne (comme tous les vendredis) ? Je ne comprends pas le choix du samedi...
Écrit par : Pierre René Mélon | 02/09/2013
Monsieur Mélon,
Une tentative de réponse. Le Saint père évoque très clairement Marie, dans cet appel au jeûne et à la prière. Tout comme il l'évoque dans les "exercices spirituels donnés à ses frères évêques", repris dans le livre "Amour, service et humilité"... publié peu après son élection.
Il ne faut pas aller très loin dans ce livre pour comprendre la place que celui qui allait devenir le pape François accorde à la Vierge marie, puisqu'il le commence ainsi:
"Mes frères, je voudrais commencer ces Exercices spirituels par la citation d'un texte qui, en laissant résonner le cantique du Magnificat, est profondément consolateur:
Ce qui nous fait avancer, c'est avant tout le désir de rendre grâce à Dieu et de le louer car, après tout, "sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent" (Lc 1, 50). Nous nous sentons aussi appelés à la conversion, poussés à demander et recevoir le pardon de Dieu et heureux de renouveler notre foi, notre espérance en ses promesses.
A l'école de la Vierge Marie, c'est par l'action de grâce, l'adoration et la louange que nous faisons mémoire de la miséricorde du Dieu qui nous soutient. Et l'espérance fondée sur Lui nous dispose à livrer le bon combat de la foi et de l'Amour, pour le peuple qui nous est confié."
Au XIIIe siècle, Humbert de Romanis, maître général des moines prêcheurs (dominicains), écrivait ceci:
"Le samedi est le jour sanctifié par Dieu et Marie également est la "pleine de grâce" (Lc 1,28), il est donc juste de dédier le jour saint à la Toute sainte. Ou encore, le samedi est le jour où Dieu a parachevé l’œuvre de la nature, et en Marie, Dieu a parachevé l’œuvre de la grâce."
Et encore ceci:
"De même que le samedi est le jour situé entre le vendredi, douloureux, et le dimanche, joyeux, sans le traverser on ne peut pas passer de la peine à la gloire, Marie est ainsi située entre nous, vivants sur la terre d'exil, et le Christ glorieux déjà dans le ciel. Il y a donc une conscience de la fonction médiatrice de Marie."
J'ai eu dans un premier temps le même réflexe que vous, mais la référence à Marie m'a immédiatement sauté aux yeux. Et à dire vrai, c'est grâce à l'enseignement de Benoît XVI, dans un des livres qu'il a consacré à Jésus, précisément au regard de la portée du Samedi saint et au silence que fait l'Eglise ce jour-là, aux côtés de Marie, Reine de la Paix, comme le rappelle si bien le pape.
En union de prière, et spécialement à l'intention qui nous est ainsi recommandée.
Écrit par : Philippe | 02/09/2013