Quand des gens se ruinent pour une consultation de voyance (27/09/2013)

Un symptôme de la grande misère spirituelle de notre époque, misère exploitée par des escrocs ayant pignon sur rue et qui sévissent dans tous les médias, sans que les autorités ne s'en inquiètent...

Interview de Rose-Anne Vicari, auteure de « Confessions d’un voyante » sur le Figaro-Madame, par Gaëlle Rolin.

Il y a deux ans,  étranglée par les dettes, Rose-Anne Vicari est devenue voyante par téléphone. Aujourd’hui, cette Marseillaise de 54 ans publie un livre sur un business dont elle dénonce les ficelles.

  • Vous avez exercé le métier de voyante par téléphone pendant deux ans. Comment prédisiez-vous l'avenir ?

Depuis mon adolescence, je tirais les cartes très ponctuellement pour des amis. Alors, je me suis lancée. Quand des clients me posaient des questions sur leur avenir sentimental, le travail ou l'achat d'une maison, je réussissais la plupart du temps à tomber juste. Cela me confirmait mes soi-disants dons. J'ai pratiqué pendant un moment en toute bonne foi.

  • Si une femme vous demandait si son mari la trompait, vous étiez capable de lui répondre ?

J'essayais de cerner la situation. Je la faisais parler pour vérifier ce que je sentais. Je décrivais l'entourage. Et quand je ne savais pas, j'orientais la discussion.

  • Pourquoi avoir arrêté ?

Au fur et à mesure, je m’apercevais que j’utilisais régulièrement les mêmes termes. Mes prédictions se ressemblaient toutes. Cela a commencé à me déranger. Je me suis aussi aperçue que c’était dangereux. Une femme m’a appelée parce qu’elle voulait mettre fin à ses jours. Je me suis retrouvée obligée de lui dire ce qu’elle voulait entendre, pour éviter le pire. Je ne supportais plus l’idée de profiter de la misère psychologique des autres. C’était un cas de conscience. Aujourd'hui, je ne le fais même plus pour mon entourage.

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