Art baroque et Contre-réforme
Journée de formation continuée pour les accueillants et guides dans les églises et toute personne intéressée.
Mercredi 16 octobre 2013 – 10h-16h – Église St-Loup à Namur
Après le choc de la réforme protestante, l’Église a connu une vigueur exceptionnelle concrétisée par un important aggiornamento qui fut formulé au Concile de Trente (1545-1563). L’art baroque qui s’épanouit alors soutient avec enthousiasme et expressivité ce renouveau. L’église Saint-Loup de Namur en témoigne à merveille.
Au 19e s., l’Église se remet d’un nouveau traumatisme, la tourmente révolutionnaire. Elle va chercher dans le moyen âge les éléments d’un nouveau souffle. L’art gothique du 13e s. fait référence à une société chrétienne tout en harmonie.
Nos églises paroissiales, pour la plupart construites ou réaménagées au 19e ou au début du 20e s., combinent des éléments issus de ces deux courants pourtant bien différents. Art néogothique et organisation issue du Concile de Trente vont se côtoyer avec un bonheur variable.
Cinquante ans après la réforme de Vatican II, il n’est plus toujours facile de comprendre l’inspiration et les motivations qui sous-tendent l’aménagement et la décoration de cette époque et dont tant d’éléments subsistent encore.
L’exposé tentera d’éclaircir l’origine et le sens des différents éléments de nos églises : organisation spatiale, sens du sacré, mobilier, statuaire, iconographie ou encore rituels.
Rendez-vous à 10h à l’église St-Loup, rue du Collège 5000 Namur
PROGRAMME
10h15 : Mot d’accueil à l’église Saint-Loup.
10h30 : Visite de l’église Saint-Loup par le Père Hermans, curé de Saint-Loup et Professeur d’histoire à l’Université de Namur.
Vers 12h30 : Repas
Possibilité de prendre le dîner chaud à “l’Arsenal” (env. 12 €) ou self vert (7 €) ou bar sandwiches.
Après-midi animée par Christian Pacco, historien de l’art,
à l’église St-Loup :
14h : 1ère partie : Art et architecture baroque : un enthousiasme au service de la Contre-réforme.
15h : 2ème partie : Du baroque au néogothique, comprendre une église aujourd’hui.
Prix de la journée : 12 € (hors repas)
à verser sur le compte BE54 0682 4843 3797
de ACT, Av. Reine Astrid 38/01 – 4900 SPA
Repas chaud à l’Arsenal (env. 12 €), repas vert (env. 7 €), ou sandwiches. (Le repas ainsi que les boissons sont à payer sur place.)
Merci de réserver pour la journée et le repas pour le mardi 1er octobre au plus tard en mentionnant vos coordonnées et le nombre de personnes.
Renseignements et inscriptions :
ACT – Inès De Sousa
Rue du Houmier 84 – 4140 Florzé – Sprimont
Tél. : 04/344.48.81 – Fax : 04/344.56.22 – act@reliures.org – www.clochers.be
CHEMIN D’ACCES
En face de la gare, prendre la rue Godefroid, puis à votre gauche la rue de Bruxelles. Puis prendre la première rue à votre droite (rue de l’Ouvrage) qui se prolonge rue St-Loup. L’entrée de l’église est située rue du Collège. Le trajet prend 10 minutes.
Sponsorisé par la librairie Reliures : http://www.reliures.org/la-librairie/les-livres
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Commentaires
Je me demande toujours pourquoi l'on parle de "réforme protestante" ? Car cela ne fut qu'un bric-à-brac hétéroclite d'hérésies et sous-hérésies chrétiennes, pas d'accord entre elles, propres à chaque région "réformée". Avec la fondation de théocraties, où le Prince devint en même temps le Pape. Et ces hérésies furent accompagnées de chasses aux catholiques, de conversions ou exils forcés, de pillages de tous leurs biens. Il y eut aussi un iconoclasme massif des œuvres d'art catholiques, iconoclasme à côté duquel les talibans font figure d'amateurs.
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Le seul point commun réunissant toutes ces hérésies, outre leur fondamentalisme biblique, ce fut un anti papisme délirant, accompagné de caricatures et calomnies grosses comme des maisons. En effet, le but premier de ces prétendues "réformes protestantes" était politique et économique. Les Princes du Nord lorgnaient depuis longtemps sur le pouvoir moral de l'Église de Rome, et sur ses biens fonciers, notamment les abbayes, couvents et monastères. Pour faire d'une pierre ces deux mauvais coups, ils se firent nommer Pape à la place du Pape. Et le mauvais tour était joué. Mais il était donc essentiel pour eux de démolir l'image du Pape de Rome dans l'esprit de leurs populations toujours catholiques.
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Pour cela, il leur fut très facile de dénicher l'un ou l'autre théologien contestataire, pour travestir ce brutal coup de force politique et économique, en un soi-disant schisme religieux. Schisme d'autant plus crédible, pour leur propre image de nouveau Pape théocratique, qu'il s'éloignait nettement de la doctrine catholique, et qu'il caricaturait au mieux celle-ci. Il fallait en effet à tout prix qu'il n'y ait aucun doute chez leurs sujets, sur le fait que leur Prince avait fait le bon choix de les 'libérer' du Pape de Rome et de la doctrine catholique, en se proclamant Pape lui-même.
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Et pour qu'aucun de leurs sujets n'ait la mauvaise idée de vouloir rester catholique, ils instituèrent en outre le principe théocratique rigoureux de « une région = une religion », tout sujet devait avoir la religion de son Prince qui était en même temps son Pape. Je doute quand même que tous leurs sujets se sentirent vraiment 'libérés'.
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Notons au passage que la Révolution française fut, environ deux siècles plus tard, une sorte de réédition, mais encore plus brutale, de ces coups de force politiques et économiques. Et ce sont encore les catholiques qui en firent les frais, et qui subirent toujours la loi des protestants renforcés par les francs maçons, comme l'a rappelé récemment Vincent Peillon, le Ministre français de l'Éducation, en regrettant d'ailleurs que la besogne n'ait pas été complètement achevée. Pauvres écoliers français.
Écrit par : Pauvre Job | 07/10/2013