La particule-dieu (« God Particle ») (09/10/2013)

On ne découvre évidemment pas plus Dieu dans une particule élémentaire que l’âme sous le scalpel, comme disait jadis à l’université de Liège le professeur Marcel De Corte, dans son cours « Philosophie et morale de la relation ». Mais, ll éclate dans sa création, aurait ajouté le poète Péguy. C’est ce que rappelle l’abbé de Beukelaer en évoquant le Nobel attribué à  l’inventeur (au sens premier du terme) de la particule de Dieu :

« Ainsi fut surnommé le Boson scalaire, qui vaut en ce jour à notre compatriote, le professeur ULB François Engler, le prix Nobel de physique. La fierté nationale est fondée. Le Boson est, en effet, la particule élémentaire qui permet d’expliquer l’apparition de la masse. Si j’ai bien compris, cette particule invisible peut être représentée mentalement comme un « champ ». La présence de ce champ de particules, est ce qui donne à d’autres éléments traversant le champ, de prendre de la masse. Nous sommes plongé ici au cœur de la recherche pure en physique et à des années-lumières de toutes considérations théologiques… Le surnom de particule-dieu est donc un simple clin d’œil.

Il n’empêche: Sans vouloir tomber dans le concordisme (essai de conciliation entre découvertes de la science et démarche de foi), il est étonnant de constater qu’au niveau le plus élémentaire des particules, tout n’est qu’interaction entre forces énergétiques. L’univers est interaction. Je dirais même: le réel est interaction. Seul un objet virtuel peut être (imaginé) totalement statique. Ceci se vérifie jusqu’à dans l’écosystème qui permet la vie et même dans l’identité humaine – qui est relationnelle. Il est donc intéressant de noter que la vision chrétienne de Dieu – si infime soit-elle, par rapport à son Mystère infini – est relationnelle: Il est le Dieu-Trinité – éternelle relation du Père et du Fils dans l’Esprit. Il est aussi le Dieu de l’alliance avec les hommes. Cette remarque ne se veut pas une démonstration et encore moins la recherche d’une quelconque preuve. Simplement, un étonnement sous forme de clin d’œil… Peut-être que le Boson est un peu une « particule-dieu » après tout ? »

Réf. Ici : La particule-dieu (« God Particle »)

La science n’a pas attendu la déduction « rationnelle »  de l’existence de cette particule pour observer que toute la création repose sur les lois d’un système de relations sans lequel notre univers ne serait jamais né ou se serait effondré de suite sur lui-même (il ne perd peut-être rien pour attendre, à l’échelle gigantesque de son espace-temps). Mais ce Boson virtuel ou réel ne nous dit évidemment rien de la source de l’être. C’est dans la foi révélée que nous croyons en l’esprit immatériel et  transcendant que nous nommons Dieu et dont la création reflète la nature éminemment relationnelle.

JPSC 

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