L'Union Européenne n'a pas à financer les recherches sur les cellules embryonnaires humaines (22/11/2013)

De COMECE Press

Horizon 2020 : l’UE ne devrait pas financer des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines

Le succès de la récente initiative citoyenne “Un de nous” devrait finir par convaincre le Parlement européen de mettre un terme au financement d’activités de recherche qui impliquent la destruction d’embryons humains. L’Union européenne ne peut ignorer la voix de près de 1,9 million de citoyens européens ayant signé cette initiative.

Le Parlement européen est sur le point de voter sur « Horizon 2020 », le nouveau programme de recherche et d’innovation pour la période 2014-2020. Cependant, le texte soumis au vote en plénière par la Commission parlementaire « Industrie, Recherche et Energie » comporte toujours la possibilité de financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (CSEh).

Ethiquement et juridiquement contestable

Le texte proposé fait l’impasse sur la récente décision dans l’affaire Greenpeace v. Brüstle, par laquelle la Cour européenne de Justice a réaffirmé la protection légale de l’embryon humain, défini comme "tout ovule humain dès le stade de la fécondation"

Par ailleurs, la Commission parlementaire « Affaires juridiques » - compétente en matière d’interprétation du droit européen et d’examen des questions éthiques relatives aux nouvelles technologies – avait adopté un avis défavorable au financement européen pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Cet avis devrait être pris en compte.

Scientifiquement dépassé

Une des principales priorités d’Horizon 2020 est de renforcer et développer l’excellence de la base scientifique de l’Union. Or, d’un point de vue scientifique, les résultats des recherches sur les CSEh sont plutôt décevants et n’ont pas tenu les promesses cliniques escomptées. L’année dernière, le prix Nobel de médecine a été attribué à l’auteur de recherches ouvrant la voie à des alternatives aux recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines. Il semble donc évident que l’UE devrait opter pour le financement de recherches sur des sources alternatives de cellules souches, qui sont plus prometteuses et moins controversées.

Économiquement inefficace

Ce programme vise également à aider les organisations innovantes à développer des percées technologiques afin d’introduire des produits ayant un réel potentiel de développement sur le marché. Or, comme la Cour européenne l’a confirmé dans le jugement cité précédemment, les inventions biotechnologiques utilisant des CSEh ne peuvent être brevetées. Par conséquent, la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines ne cadre pas avec les objectifs prioritaires d’Horizon 2020.

Dans le contexte d’un budget de l’UE restreint et étant donné que les moyens financiers à destination de la recherche sont limités, les financements européens devraient se concentrer sur des priorités consensuelles, afin de dépenser au mieux les moyens disponibles. Or, la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines est tout sauf consensuelle, en particulier auprès des citoyens européens, comme le démontre une récente étude d’ Eurobarometer .

A la lumière de tous ces éléments, le Secrétariat de la COMECE considère qu’il est d’une importance capitale qu’aucun financement européen ne soit attribué à des recherches sur des CSEh – ou à toute étape ultérieure impliquant des CSEh obtenus dans le cadre d’un procédé de dérivation antérieur – avant tout parce que de tels financements encouragent une recherche qui détruit les embryons humains.

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