Où sont passées les filles de l'Europe de l'Est ? (11/12/2013)

Un ami nous écrit :

"Quand la 'modernité médicale' est mise à profit par des pratiques séculaires d'élimination des filles. Dans le temps, les filles étaient éliminées après la naissance. Aujourd'hui, avec la détermination du sexe avant la naissance, c'est l'avortement des filles qui a pris le relais et qui se pratique de manière plus intensive que dans le passé. Il faut dire que l'avortement est fortement encouragé, voire financé, par le Planning Familial. Ces planificateurs de la dénatalité n'avaient-ils pas prévu ce retour de bâton ? À vouloir faire 'moderne', on s'enfonce dans les barbaries du passé."

Du "Figaro Madame" (E. Le Naour) : Où sont passées les filles de l’Est ?

Une étude de l’Ined révèle les inquiétants avortements sélectifs de fœtus féminins en Europe orientale

L'Ined révèle que les avortements sélectifs de fœtus féminins touchent l’Azerbaïdjan, l’Albanie et l’Arménie. 

En Inde, les filles ont quasiment disparu de certaines régions. En cause, la sélection dont elles sont victimes dès le stade de fœtus. Mais ces pratiques d’avortements sélectifs ne toucheraient pas seulement l’Asie et seraient même en pleine expansion non loin de nos frontières, en Europe orientale. 
Un rapport de l’Institut nationale d’études démographiques, (Ined) intitulé : la masculinisation des naissances en Europe orientale, révèle que l’Azerbaïdjan, pays situé dans le Caucase du sud, est le second pays du monde dans lequel le déséquilibre des sexes à la naissance est le plus élevé. 
Christophe Z. Guilmoto, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et co-auteur de l’étude explique cette chute des naissances féminines par différents facteurs : « Dans ces pays, les familles préfèrent avoir un garçon, synonyme de prolongation du nom et de la lignée familiale. » En somme, mieux vaut avoir un garçon qui restera vivre sous le toit familial avec son épouse et qui assurera les vieux jours de ses parents.

« Puis à partir des années 90, les pays concernés : l’Albanie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie ou la Géorgie, ont eu accès à l’échographie, reprend le chercheur, ce qui a facilité ces avortements “sexo sélectif”. » Cette modernisation a ainsi permis d’assoir des traditions patriarcales très ancrées dans ces régions comme l’explique le scientifique : « Les nouvelles technologies sont venues servir les coutumes, mais c’est également une réponse à la crise économique que connaissent ces pays depuis l’effondrement du bloc de l’Est. » Le plus inquiétant d’après Christophe Z. Guilmoto est l’inaction dont font preuve les autorités de ces pays. « Il a fallu qu’un rapport du Conseil de l’Europe pointe, il y a deux ans, la chute des naissances de fillettes pour que les États fassent mine de s’y intéresser. » En Inde, pour tenter de rééquilibrer le ratio fille-garçon dans la population, les médecins ont interdiction depuis 1994, de révéler le sexe de l’enfant aux parents. Une loi encore allègrement contournée.

Voir également : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/avorter-pou...

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