Et si l'Eglise se modernisait ? (14/07/2014)

Ce matin, c'était l'Eglise qui était à l'ordre du jour de l'émission Connexions de la RTBF (Matin première). Avec cette question : l'Eglise pourrait-elle se "moderniser" en acceptant le mariage des prêtres, l'ordination des femmes, l'homosexualité, l'avortement, le divorce... Un ami a pris part à ce débat; voici le texte de son intervention :

L’Eglise doit surtout continuer à faire ce pour quoi elle existe : annoncer l’évangile et les sacrements. Pour le reste, pour reprendre les mots du très estimé père Guy Gilbert, personne ne s’attend à ce que l’Eglise dise « hommes, femmes, homos, ou prêtres, mariez-vous les uns les autres, baisez comme des castors, mais n’oubliez pas la capote ». Ça n’aurait bien-sûr aucun intérêt et il est rassurant qu’il existe dans le monde une institution prête à remettre en question nos certitudes, quitte à endurer pour cela les pires quolibets.

 

Pour le reste, l’Eglise doit assurément être autant que possible ouverte à la modernité, mais il faudrait déjà se mettre d’accord sur ce qu’on entend par modernité.

 

Prenons l’avortement par exemple. La question centrale, c’est de savoir si on élimine un être humain ou pas. Si comme moi on pense que oui, on ne peut que dire que le progrès social serait la protection de la vie et une abrogation de la dépénalisation de l’avortement, et dans ce cas c’est l’église qui est progressiste.

Sur le divorce et le mariage homosexuel, avoir une institution qui parie toujours sur la famille traditionnelle en 2014, et bien je trouve ça plutôt bien et rafraîchissant.

 

Et quand bien-même la modernité de l’Eglise catholique dépendrait de ces questions sociétales, rappelons que l’Eglise anglicane permet le divorce, l’ordination de femmes et d’hommes mariés, et n’a pas résolu ses problèmes de vocation et de modernité pour autant, loin de là. Au contraire, ces deux crises se sont accentuées.

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