François : "Vatican II et Sacrosantum Concilium doivent être appliqués tels quels" (11/11/2016)

De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie, des propos peu susceptibles de rassurer ceux qui sont attachés à la célébration du rite traditionnel, des propos qui s'inscrivent apparemment en faux contre les déclarations du cardinal Sarah :

Dans une interview accordée au père Antonio Spadaro et publiée dans un livre, le pape François s’exprime avec fermeté sur les sujets qui fâchent : liturgie, rite extraordinaire, rapport à la tradition, politique et populisme. Extraits choisis.

Dans tes yeux se trouve ma parole, tel est le titre du livre qui sort en Italie ce 10 novembre et regroupe tous les discours, textes, messages et homélies de la période pendant laquelle Bergoglio était archevêque de Buenos Aires. Tout ou du moins ce dont il reste une trace écrite ou dont il était possible de faire la retranscription à partir d’un enregistrement. Un pavé de 950 pages qui s’ouvre par une nouvelle interview, intitulée « Les traces d’un pasteur », donnée au père Antonio Spadaro, jésuite, directeur de la Civilta Cattolica et auteur du premier entretien du pontificat en 2013. L'occasion pour François de revenir sur un certain nombre de sujets d'actualité.

Le rite extraordinaire

« La simplicité des enfants, m’évoque, avec les adultes, un rite direct, où tout le monde participe, elle m’évoque des messes paroissiales où on expérimente une telle piété. Me viennent à l’esprit des propositions visant à pousser les prêtres à tourner le dos aux fidèles, à repenser Vatican II, à employer le latin. Et cela pas seulement pour des petits groupes mais pour tous », explique le père Spadaro.

Réponse du pape :  « Le pape Benoît XVI a posé un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité présente dans certains groupes et parmi les personnes qui, nostalgiques, se sont éloignées. Mais c’est une exception. C’est pourquoi on parle de rite "extraordinaire". L’ordinaire de la messe, ce n’est pas cela. On doit aller à la rencontre de ceux qui sont liés à une certaine manière de prier, il faut être magnanime. Mais l’ordinaire ce n’est pas cela. Vatican II et Sacrosantum Concilium doivent être appliqués tels quels. Parler de la "réforme de la réforme" est une erreur. »

Commentaire d'un lecteur de belgicatho :

"Ces propos concernant les supposés "nostalgiques" contrastent avec ceux de Benoît XVI exprimés dans sa lettre accompagnant le motu proprio "Summorum Pontificum", dont voici un extrait: "Aussitôt après le Concile Vatican II, on pouvait supposer que la demande de l’usage du Missel de 1962 aurait été limitée à la génération plus âgée, celle qui avait grandi avec lui, mais entretemps il est apparu clairement que des personnes jeunes découvraient également cette forme liturgique, se sentaient attirées par elle et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement." Je suppose que le Cardinal Bergoglio n'a jamais rencontré le public dont il parle, il se rendrait compte qu'il est constitué essentiellement de jeunes adultes! Est-ce à dire que, pour lui, ces gens ne font pas partie des "périphéries"?..."

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