On a parlé de logements sociaux, puis de centre culturel et enfin d'habitat groupé

Suite à la question de la chef de groupe PS, Eliane Tillieux, sur l’avenir de l’Abbaye de Marche-les-Dames, l’échevin Tanguy Auspert a apporté quelques précisions sur cet édifice qui n’appartient pas à la Ville de Namur mais qui présente pourtant un réel intérêt. Inoccupée depuis plusieurs années, elle n’a toujours pas trouvé de nouvelle affectation. "Il a été question de reconvertir le lieu en logements sociaux mais jusqu'à ce jour, les moyens semblent avoir manqués pour passer de la théorie à la concrétisation", note la conseillère communale.

"Malheureusement, la Ville de Namur n’est pas propriétaire des lieux", précise Tanguy Auspert, échevin du patrimoine. "C’est notamment l’ASBL Notre-Dame du Vivier qui jouit d’un bail emphytéotique émanant du propriétaire de l’abbaye seule : Iproma (Institut de Promotion Artisanale). Dès lors, il est difficile, pour les autorités communales, d’intervenir quand bon lui semble, afin de préserver ce bien."

L’Abbaye de Marche-les-Dames, autrement appelée Notre-Dame du Vivier, est classée depuis le 22 janvier 1969. Elle comprend une église, les jardins et le presbytère, un cimetière et l’abbaye proprement dite. Il s’agit donc là d’un énième site namurois qui figure dans la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie (sauf son orgue). Autant dire que la Ville de Namur lui porte un certain intérêt. En janvier 2017, la fabrique d’église signalait des problèmes au niveau du clocher de l’église dont elle est propriétaire. Selon elle, il menaçait de s’effondrer. La Ville s’est alors rendue sur place, avec la Région wallonne, qui a décrété qu'il n’y avait heureusement pas d’urgence.

L’échevin Tanguy Auspert, attaché comme on le sait aux bâtiments religieux et patrimoniaux, a suggéré une délégation de maîtrise d’ouvrage pour les travaux de restauration du clocher. Ainsi, en octobre 2017, le marché a été attribué à l’entreprise L’Art du Toit pour un montant de 13.500€ TVAC, après la modification budgétaire n°2. Ce marché est subsidié à concurrence de 80% par le SPW.

"Ce genre d’intervention ponctuelle est la seule chose que la Ville de Namur peut se permettre sur ce site qui ne lui appartient pas. Il y a effectivement plusieurs pistes envisagées pour l’avenir de l’Abbaye: espace culturel, habitats groupés... Il faut malgré tout garder à l’esprit que ces pistes doivent agréer toutes les parties. Que ce soit Iproma, l’ASBL, l’Evêché de Namur ou encore la Région wallonne", note-t-il

Actuellement, la seule obligation légale de la Ville est d’assurer l’entretien de la chapelle qui est reconnue comme une paroisse à part entière. Et cela dans le cadre de la charge obligatoire des bâtiments de cultes reconnus.