
L'éducation sexuelle précoce pourrait être traumatisante (21/01/2019)
L'éducation sexuelle précoce pourrait être traumatisante (source)
Un texte de Martin TAMPIER de Correct Maple
Ce mois de janvier 2019, le ministère de l’Éducation du Québec est en train d’introduire le nouveau curriculum à la sexualité dans toutes les écoles du Québec, avec l’appui de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) et – supposément – des parents. Pourtant, tous ne sont pas d’accord. Le curriculum québécois, créé sous le gouvernement libéral (PLQ) d’après le modèle de l’UNESCO, est similaire aux autres programmes d’éducation « complète » à la sexualité introduits dans les dernières années à travers le monde. Posons donc un regard à ce qui se passe au niveau mondial.
L’information précoce nuit aux enfants
Le professeur Raphael Bonelli, psychiatre autrichien, nous alerte au sujet de la sexualisation précoce, considérant que certaines notions sont introduites dès la maternelle. Or, la sexualisation précoce serait, selon lui, une stratégie typique des pédophiles. Ils commencent leur séduction à visée sexuelle en passant de l’information de type sexuel pour ainsi susciter un intérêt élevé, lequel ne correspond pas à l’âge de l’enfant. Ils essaieront d’inciter les enfants à des pratiques autoérotiques et les jeux sexuels avec leurs pairs, avant de lancer leur attaque. Plusieurs patients du Dr Bonelli qui luttent avec une dépendance à la pornographie ont en commun une exposition précoce à la sexualité, dans une forme qu’ils ne pouvaient pas encore digérer à leur âge. Le trauma s’installe lors des sessions d’éducation : « En groupe, les enfants de huit ou neuf ans qui sont victimes d’abus démontrent souvent un intérêt élevé. Pourtant, ce même intérêt frappant est malsain et un symptôme de leur traumatisme. » Et cette pathologie est donc forcée aux enfants encore innocents. On parle du pénis comme du nez, sans gêne (naturelle) ni restriction : la désensibilisation institutionnalisée. Des problèmes psychologiques à long terme jusqu’à l’âge adulte peuvent en résulter. Dr Bonelli recommande donc de laisser l’information et la prévention aux parents. Seuls les parents peuvent donner une réponse individualisée à l’enfant. En groupe, il y en aura toujours un qui aura plus de questions que ses camarades, et tous seront donc exposés à la même information sans le vouloir. Le Dr Johannes Huber, gynécologue autrichien, s’oppose également à une confrontation prématurée des enfants à la sexualité dans les écoles. Selon lui, cela nuirait aux enfants et démolirait les efforts de prévention d’abus. Ironiquement, le programme propagé par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, viserait à réduire les abus sexuels. Serait-on en train de chasser les démons au nom de Belzébuth ? Écoutons Dr Huber, qui élabore que ce sont les hormones qui déterminent le moment où un enfant commence à s’intéresser à la sexualité – soit au début de sa puberté. « Il y en a qui commencent à dix ans, d’autres à onze ou même plus tard. C’est ici qu’on devrait fournir de l’information, ni avant, ni après. Une discussion précoce de la sexualité crée un rejet parmi les enfants. » De plus, il a constaté que les femmes qui commencent à utiliser des moyens de contraception à un âge précoce, soit 15 ans ou plus tôt, se retrouvent plus tard, soit vers l’âge de 25-30 ans, dans sa salle d’attente et se font traiter pour des troubles hormonaux.
La France se mobilise
Toujours en Europe, le Réseau des professionnels pour la protection de l’enfance et l’adolescence (RPPEA) en France a lancé une pétition contre l’introduction de l’éducation complète à la sexualité. Ses préoccupations se résument comme suit : « Nous rappelons que les conséquences pour les enfants d’une entrée précoce dans la sexualité des adultes, qu’elle soit actée dans des abus réels (attouchements, viols) ou vécue à cause d’un climat transgressif (qui par des suggestions, des allusions, des informations données trop précocement, font baigner l’enfant dans une ambiance sexualisée), sont bien connues […] Or quand un adulte, qui plus est en situation d’autorité, parle à un enfant de sexualité en dehors de toute demande de sa part, l’intrusion qu’il réalise dans la vie psychique a une tonalité incestueuse : l’adulte mêle l’enfant à ses propres pensées sur le sexe et il est alors dans le registre de la séduction et non de l’information. »
« Maman, c’était tellement horrible ! Tellement horrible ! Je me sentais tellement mal, je voulais sortir mais je sentais qu’ils ne m’auraient pas laissée. Je me suis bouchée les oreilles, je parlais avec mes collègues autours de moi, tout pour ne pas entendre le sujet, j’ai refusé d’entendre ou de voir. » – Fille de 5e primaire en France, tiré du livre Dangers de l’éducation à la sexualité pour les enfants et les adolescents, de Maurice Berger et Eugénie Izard.
Le Dr Maurice Berger pédopsychiatre athée (il insiste dès le début) et les dangers de l'éducation à la sexualité (moderne) des enfants
Cette pétition fut signée par 36 000 personnes, dont 20 % des professionnels de l’enfance, de la psychologie ou de la santé, y inclus 92 psychiatres et pédopsychiatres, 90 médecins ou pédiatres, 900 psychologues/psychothérapeutes et 1 200 enseignants. En raison de la discussion publique, la ministre de l’Éducation française a au moins enlevé le cours de la maternelle, alors qu’ici au Québec, il s’agit maintenant de parler de sexualité aux enfants dans les garderies. En France, on a observé dans une classe de formation par une information sur la sexualité avec nomination et description des organes génitaux que certains enfants se bouchaient les oreilles et baissaient la tête pour ne pas voir – signe fort qu’ils étaient choqués et que, pour eux, cette information n’était pas adéquate à leur âge (8 ans). Le curriculum du Québec commence avec ce type d’information en première année de primaire (5-6 ans). Comme en France, on s’attend donc à la même situation décrite par le pédopsychiatre Maurice Berger : « nous recevons de nombreux témoignages d’enfants choqués, traumatisés, présentant des insomnies, des cauchemars, des refus de retourner en classe, etc. » Donc, on se demande pourquoi ici, nos experts en psychologie de l’enfance n’ont toujours rien dit sur le curriculum ou ne mettent pas leur poids derrière la pétition québécoise, laquelle compte aussi plus de 30 000 signatures à Pétition pour amender le nouveau programme québécois d’éducation à la sexualité
Les origines de l’éducation « complète »
Le portrait s’assombrit encore lorsqu’on réalise les origines de la sexualité dite « complète ». En Allemagne, c’était Helmut Kentler, professeur en pédagogie sociale à l’Université d’Hanovre qui, dans les années soixante, plaçait des orphelins avec des pédophiles notoires, tout en sachant qu’est-ce qui se passerait. À la suite de son décès en 2008, sa cause a été reprise par M. Uwe Sielert, de la Gesellschaft für Sexualpädagogik (Société de la pédagogie sexuelle), lequel considère M. Kentler comme son « ami paternel ». Sielert ne s’est jamais distancé des tendances pédophiles de son patron. De plus, il y a de la pression politique en Allemagne en faveur de la pédophilie, soutenue par des lobbys importants des coalitions des partis rouges-verts. Le professeur derrière le curriculum en Croatie, M. Stulhofer, lui aussi travaillait avec plusieurs pédophiles. Aux États-Unis, l’évolution a été très similaire. L’équivalent de Kentler est Alfred Kinsey, lequel conduisait, dans les années quarante et cinquante, des « expériences » pour montrer au monde que des petits enfants pouvaient avoir ce qu’il appelait des « orgasmes ». Le documentaire de la BBC Secret History – Kinsey’s Paedophiles (YouTube video 51:02 min.) raconte ses actes détestables et parle des troubles sexuels qu’avait le « Dr. Sex ». En 1947, Kinsey créa l’Institut Kinsey, lequel s’est joint avec le prestataire privé d’avortements Planned Parenthood (Planning familial) pour commencer SIECUS, le Conseil de l’information et éducation sexuelle, source des guides pour une éducation sexuelle « complète ». L’Institut s’est également fait accréditer auprès des Nations Unies (ECOSOC) et a travaillé au sein de l’UNESCO par le biais d’ETR Associates, le bras éducatif de Planned Parenthood. Basé sur ses essais abusifs [de pédophilie explicite], Kinsey a créé la fausse idée que l’enfant est « sexuel dès sa naissance ». Ce dogme, tellement convenable pour les pédophiles, se retrouve aussi dans le curriculum du Québec : « La sexualité débute avec la naissance » lit-on en position proéminente (p.5) dans la brochure Grand public du ministère de l’Éducation. Et d’ailleurs, la fausse idée que l’anus est un organe sexuel, partie de l’enseignement prévu en primaire, se trouve aussi dans le matériel de Planned Parenthood. Ce seront donc eux, une compagnie américaine, qui dirigeront désormais l’éducation de nos enfants ? La philosophie de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF, l’identité internationale de Planned Parenthood) est exprimée dans leur Déclaration des droits sexuels de 2008 (Article 6) : « Toute personne [cela inclut donc les enfants, d’âge indéterminé] a le droit d’explorer sa sexualité, de rêver et fantasmer sans peur, ni honte [c’est désormais mauvais de ressentir de la honte], ni culpabilité, ni fausses croyances [comme celles des parents ?] ou autre empêchement à la libre expression de ses désirs, ce dans le respect total des droits d’autrui. » L’article 5 de la Déclaration reflète exactement la demande d’une organisation pédophile, la North American Man Boy Love Association (NAMBLA) : « Toute personne a le droit […] de décider librement de ce qui touche à sa sexualité, de choisir ses partenaires sexuels » (donc y inclus des enfants qui « choisissent » des adultes comme partenaires). L’IPPF est encore plus franche dans son Guide des jeunes sur les droits sexuels (2011) : « Il existe une supposition commune que les jeunes sont incapables de décider par eux-mêmes, donnant donc aux parents ou aux autres adultes une autorité complète sur les décisions liées à leur sexualité. »
Le contenu du curriculum québécois est largement basé sur celui de l’UNESCO, lequel est inspiré par les idées de Kinsey et l’IPPF.

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