
Suite aux articles de presse parus après la conférence de presse du Pape François dans le vol de retour des Émirats Arabes Unis, nous souhaitions apporter quelques précisions.
Le directeur de la salle de presse a notamment expliqué que le Saint-Père a utilisé le terme d’esclavage pour signifier “manipulation”, une forme d’abus de pouvoir qui se traduit également par des abus sexuels “ (Source). De plus, la communauté dissoute que le Pape mentionnait était l’institut Saint Jean et Saint Dominique composée de sœurs ayant quitté la communauté des sœurs contemplatives de Saint-Jean (Source).
Nous souhaitions également préciser les points suivants :
Frère Thomas Joachim, prieur général des Frères de Saint-Jean, sœur Paul-Marie, prieure générale des sœurs contemplatives de Saint-Jean, sœur Claire de Jésus, prieure générale des sœurs apostoliques de Saint-Jean, condamnent toute situation d’abus sexuel et de pouvoir et réaffirment leur engagement, en communion avec le Pape François, dans la lutte contre les abus. Ils tiennent à exprimer en premier lieu leur profonde compassion en particulier à ces femmes qui offrant généreusement leur vie à Dieu, se sont retrouvées victimes.
Dès 2013, le prieur général des Frères de Saint-Jean avait révélé de sa propre initiative que leur fondateur, le père Marie-Dominique Philippe, avait « posé des gestes contraires à la chasteté à l’égard de plusieurs femmes adultes qu’il accompagnait ». La Famille Saint-Jean condamne les abus sexuels et les abus de pouvoir de leur fondateur dont les témoignages convergents ont fait état. Parmi ces femmes victimes de ces abus, se trouvaient des sœurs.
Des témoignages concernant des sœurs ou d’anciennes sœurs font aussi état d’abus commis dans le passé par des frères. Des sanctions ont déjà été prononcées et des cas sont en cours de traitement. Les autorités des Frères de Saint-Jean sont déterminées à ce que tout cas d’abus soient traités en conformité avec les directives de l’Église Catholique et les lois civiles.
Depuis plusieurs années, les Frères ont notamment mené de nombreuses actions pour prévenir et gérer les situations d’abus : amélioration du discernement à la vocation, formation des frères à la maturité affective, à la gestion des cas de pédophilie et d’abus sexuels, mise en place de procédures (validées par le Vatican) impliquant notamment une remontée d’information vers les autorités judiciaires, création d’une commission – comportant des laïcs – chargée d’examiner tout témoignage, aveu ou plainte d’un comportement d’abus.