Il y a des variables que nous ne maîtrisons pas. Nous ne maîtrisons pas ce qu’on appelle aujourd’hui, la transition démographique, c’est-à-dire le fait que les filles font moins d’enfants que leur mère. C’est visible au Maghreb et chez les femmes maghrébines en France. C’est moins visible en Afrique et chez les femmes d’origine africaine en France.
Nous ne maîtrisons pas cette transition démographique.
Par exemple, les jeunes filles maghrébines de la 2e génération ont à peu près le même taux de fécondité que ce qu’on appelle les Français de souche, je n’aime pas beaucoup cette expression. Cette transition démographique s’appliquera un jour prochain aux femmes africaines ? Personne ne peut le dire.
Avec l’arrivée massive de la population africaine et celle issue des pays arabo-musulmans, nous constatons l’arrivée sur notre sol de l’islamisme radical. Radical dans sa pratique de la religion, mais également du terrorisme.
Le grand remplacement est-il responsable du développement du terrorisme au niveau mondial ?
J’ai fait un travail précis sur ce qu’on appelle l’Oumma, c’est-à-dire l’ensemble de la communauté musulmane. L’Oumma est aujourd’hui entre 7 millions et demi et 9 millions de personnes, y compris les enfants et les agnostiques.
Combien parmi ces islamistes radicaux sont prêts à passer à l’action ?
Il y a environ 50 mille personnes qui pourraient représenter des cellules dormantes. C’est très peu en pourcentage par rapport à l’ensemble de la communauté musulmane, mais on sait qu’il suffit de quelques dizaines de personnes décidées pour mettre un pays à feu et à sang.
De ce point de vue là, le conflit qui existe entre ce qu’on appelle faute de mieux, les musulmans modérés et les musulmans radicaux risque de tourner, non pas au côte à côte, mais au face à face pour reprendre une expression de Gérard Collomb qui me l’a d’ailleurs empruntée. Je l’avais utilisée avant lui.
Peut-on parler d’une volonté de remplacer sa propre population ?
Je ne parlerais pas de complot. Renaud Camus le dit aussi. Il n’y a pas un montreur de marionnettes qui tirerait tous les fils ou dix personnes qui, dans un coin se réuniraient pour déstabiliser. En revanche, s’il n’y a pas de connivence, il y a des convergences. C’est peut-être plus grave.
Le pacte sur l’immigration ne devait, soi-disant, pas être contraignant et semble fournir des outils juridiques aux associations des pays qui l’ont signé. On pourrait parler de l’ONU qui a elle-même utilisé l’expression ‘’migration de remplacement’’. Celle qui est beaucoup moins connue et que j’ai beaucoup étudiée est l’action de l’ISESCO. C’est l’équivalent pour l’islam de l’UNESCO. Cette organisation est basée pour l’instant au Maroc. Elle se prétend pacifique et réunit 54 pays.
L’ISESCO revendique un enseignement bilingue franco-arabe pour les Français, non seulement pour ceux qui sont issus de l’immigration, mais aussi pour ceux qui sont tout à fait descendants d’autochtones. Ils se disent que cela leur permettra de mieux comprendre leurs condisciples. C’est quand même une connivence un peu inquiétante. Je ne parlerais donc pas de complot.
À la limite pas vraiment de connivences, mais en tout cas des convergences montrent qu’ un certain nombre de politiques sont tentés par l’idée du grand remplacement. Ils se disent notamment ‘’on va remplacer l’ouvrier par l’immigré’’. Cela permettrait de fortifier en quelque sorte notre assise électorale.
C’est la convergence entre le capitalisme ultralibéral et le sans frontièrisme d’une partie de la gauche.
C’est un peu vrai. On a bien vu qu’un certain nombre de grandes firmes souhaitent faire venir des migrants. Ils seront payés moins cher et fourniront de la main-d’oeuvre.
Il ne faut pas oublier que chez nous en France, la proportion de migrants qui viennent pour travailler est relativement faible. Cela se situe entre 10 et 15 %. Même si on peut penser que certains étudiants vont trouver du travail, les enquêtes faites par l’OFII et par l’OCDE montrent que ces migrants ne trouvent pas de travail.
Au bout de trois ans, on constate que moins d’un quart des migrants avaient trouvé un emploi dans le secteur formel. On peut ajouter ce qu’on a trouvé dans le secteur informel.
On a tout polarisé sur l’accueil. On leur a fait des promesses qu’on ne peut pas tenir.
Commentaires
donc c'est probable que ça va finir en cata ... :-(
Écrit par : toto | 06/04/2019