Cette PMA élargie sera remboursée par la Sécurité Sociale. Une décision pourtant vaillamment combattue par Thibault Bazin (LR), qui a souligné que « ce n’est pas à la collectivité et donc à la Sécurité Sociale de prendre en charge la réalisation du désir d’enfant de femmes qui ne souffrent pas d’infertilité ».
L’amendement visant à conditionner l’accès à la PMA à un projet parental, adopté, suscite cependant de vives protestations dans le camp des Républicains. Ces derniers dénoncent le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, de l’avoir passé en force alors que la majorité des voix n’était pas réunie. Selon Xavier Breton (LR), cette mesure « pose le problème de réduire l’enfant à un projet, c’est un produit qu’on va vouloir ».
Après de longs débats et un vote serré (60 contre et 51 pour), les députés ont rejeté, jeudi 25 septembre, la légalisation de la PMA post-mortem. Une discussion qui a révélé des positions divergentes au sein même du parti présidentiel. Alors que Jean-Louis Touraine (LREM), rapporteur du projet de loi, y est favorable, Agnès Buzyn a émis de sérieuses réticences, s’inquiétant en particulier de la « vulnérabilité » des femmes affectées par un deuil récent. Marc Le Fur (LR) a quant à lui apporté un témoignage personnel émouvant sur son propre deuil. Patrick Hetzel (LR) a pour sa part déclaré que la PMA post-mortem était une ligne rouge à ne pas franchir car « symboliquement, cela reviendrait à faire engendrer un mort ». Ils débattaient notamment avec Éric Coquerel (LFI) qui défendait « le droit de décider de son propre deuil ».
Autre sujet houleux au sein de l’hémicycle le jeudi 26 septembre : l’accès des personnes transgenres à la PMA. Pour Jean-Louis Touraine, cette ouverture est une question d’égalité : « Toutes les personnes que nous avons rencontrées en audition nous ont dit leur souffrance de se sentir mis au ban de la société », a-t-il plaidé en leur faveur. Ce à quoi Pascal Brindeau (UDI) a rétorqué : « En fondant la filiation sur la simple volonté et au nom de la non-discrimination, vous aurez bientôt des amendements favorables à la multiparentalité ! ». Nicole Belloubet, ministre de la justice, a tranché en précisant qu’un homme devenu femme selon l’état civil aurait accès à la PMA comme l’ensemble des femmes, si le projet de loi est adopté. L’amendement a été voté par 36 députés et rejeté par 47 autres.
Rejet de l’amendement pour mettre fin au monopole du secteur public pour recueillir, conserver et organiser le don d’embryons
Un amendement défendu par Anne-France Brunet (LREM) visait à autoriser les centres privés à but lucratif à réinjecter dans le circuit du don les embryons surnuméraires obtenus lors des AMP, pour assurer un maillage territorial. Une proposition rejetée par les députés en raison du risque de marchandisation des embryons s’ils étaient gérés par des établissements à but lucratif. Agnès Buzyn a clairement spécifié : « Je souhaite totalement réserver aux secteurs public et privé non lucratif les activités de conservation et de don de produits du corps humain ». Et Aurore Bergé (LREM) de conclure : « Tout ne peut pas être laissé au secteur marchand, parce que justement les gamètes, les embryons ne sont pas des marchandises ».
Commentaires
Nous sommes dans un monde de plus en plus perverti !!
Hommo deus !!!! Quelle illusion .......ce monde va se détruire lui-même.......Pauvre future génération !!!!
Écrit par : defosse | 28/09/2019