Enseignement "catholique" : "quand le sel a perdu sa saveur, il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds" (23/02/2020)

A quoi bon maintenir un enseignement catholique qui n'a plus de catholique que le nom?

Lu sur la Libre, 22.02.2020, p. 10: 

Faut-il en finir avec les réseaux d’enseignement ? 

(L’analyse de l’évolution des écoles catholiques publiée en ligne par le Crisp (le Centre de recherche et d’information sociopolitiques) débouche sur deux grandes questions.

Qu’apportent encore de positif les réseaux d’enseignement ? La première question est le fruit d’un long raisonnement à partir d’un constat : En dépit de la permanence de l’identité affichée, les écoles catholiques se sont de facto largement déconfessionnalisées.” Aujourd’hui, ces écoles intègrent tant une pluralité de convictions et de cultures que la reconnaissance des réalités profanes. “Leur objectif est d’accompagner les enfants et les jeunes dans leur recherche de sens en les ouvrant à la dimension spirituelle” , lit-on. … Malgré cette transformation, “l’organisation de l’enseignement en Belgique demeure figée dans un modèle défini à l’époque du Pacte scolaire de 1959”. Un système en deux grands piliers, chrétien et laïque. Ce qui, selon la docteure en histoire Caroline Sägesser, présente un certain nombre de désavantages. La chercheuse cite “la mise en concurrence des établissements, l’absence de programmes unifiés, l’impossibilité d’introduire le cours de philosophie et citoyenneté dans le réseau libre (une revendication laïque) et des distorsions dans le financement public de l’école (un motif de doléances côté catholique)”. Les politiques scolaires n’y gagnent pas, dénonce-t-elle, examinées à la lumière du coût-bénéfice pour chaque réseau plutôt qu’en pensant d’abord aux élèves. / Article complet)

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