La pratique de l'avortement contrariée par le coronavirus ? (03/04/2020)
Vu de France...
De Nicolas Bauer sur aleteia.org :
Le coronavirus va-t-il limiter les avortements ?
La crise sanitaire compliquant l’accès à l’avortement au point même de l’empêcher, des associations féministes réclament un élargissement du « droit à l’IVG ». Aux États-Unis, certains États ont pris l’option de l’interdire.
Le pic de l’épidémie du Covid-19 provoque un engorgement du système de santé qui oblige à hiérarchiser les opérations en fonction de leur urgence et de leur importance. Il faut « prioriser », disent les spécialistes. Dans ce but, il est habituel de distinguer les opérations chirurgicales ou médicales « urgentes » de celles qui sont qualifiées d’« électives » (du latin electivus, « qui marque le choix »). Ces dernières ne sont pas urgentes et peuvent être retardées ou annulées sans danger pour le patient.
Dans ce but, le gouvernement français a demandé aux établissements de santé de déprogrammer « toute activité chirurgicale ou médicale non urgente, et sans préjudice de perte de chance pour les patients ». Or si l’IVG est bien « non urgente » pour la santé ou la vie d’une femme enceinte, son report se heurte au délai légal de douze semaines de grossesse. Les femmes dont l’avortement serait déprogrammé subiraient donc juridiquement une « perte de chance », ce qui pour le gouvernement justifie le maintien des IVG pendant l’épidémie.
« Procédé scandaleux »
La sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui avait déjà tenté en juin 2019 de faire voter un amendement allongeant le délai légal à quatorze semaines de grossesse, a profité du projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire pour réintroduire un amendement équivalent le 19 mars 2020. Les Associations familiales catholiques (AFC) ont dénoncé un « procédé scandaleux », et ce « au moment où le pays entier cherche à sauver des vies ». Le gouvernement a rejeté l’amendement au motif qu’il n’aiderait pas à « aborder sereinement la question prééminente de l’état d’urgence sanitaire ». Le recours aux IVG médicamenteuses sans passer par l’hôpital a été recommandé.
Mais le 23 mars, le collectif « Avortement en Europe », rassemblant diverses organisations telles que le Planning familial, les Verts (EELV), la CGT et les Femen a relancé la revendication en réclamant l’allongement du délai « au nombre de semaines que durera le confinement ». Le lendemain, une centaine de « professionnels de l’IVG », soutenus par des personnalités politiques, publiaient une tribune dans Le Monde appelant à des « mesures d’urgence » facilitant davantage l’accès à l’avortement : l’allongement de deux semaines le délai légal pour les IVG par aspiration, l’allongement de deux semaines le délai légal de l’IVG médicamenteuse et la levée de l’obligation du délai de 48 h entre la première consultation et la pratique de l’IVG pour une mineure.
Interrogé au Sénat sur ces revendications par Laurence Rossignol, Olivier Véran a confirmé « une réduction inquiétante (sic) du recours à l’IVG », à cause du confinement. Le ministre de la Santé a précisé : « Il est hors de question que l’épidémie de Covid-19 restreigne le droit à l’avortement dans notre pays », annonçant que « plusieurs dispositions sont à l’instruction et vont être prises dans les plus brefs délais ». Il a déclaré qu’il n’avait « pas d’opposition de principe » à l’allongement du délai pour les IVG médicamenteuses et que ses services étudiaient dans quelle mesure les « conditions de détresse psychosociale » pouvaient justifier un allongement des délais pour l’IVG instrumentale.
lire : http://www.genethique.org/fr/la-sante-dun-pays-se-mesure-...
et aussi :
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Au-R...
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Commentaires
Un pays qui accepte l'avortement est un pays "CRIMINEL" On ne peut pas dire autre chose . Un crime reste un crime . Tout le reste ,c'est du blabla pour cacher la triste réalité La terre elle-même se vengera !!!!si la justice des hommes reste muette
Écrit par : defosse | 06/04/2020