Le développement durable n'est possible que par le biais des politiques démographiques et familiales (30/07/2020)

Communiqué de presse

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Le Président de la FAFCE aux membres du Conseil Européen : "Le développement durable n'est possible que par le biais des politiques démographiques et familiales"

Bruxelles, le 30 juillet 2020

Trouver des ressources pour des politiques familiales capables de faire face à l'hiver démographique actuel. C'est le véritable défi à relever pour faire de la reprise post-pandémique un moment de régénération pour notre continent. C'est l'appel lancé par la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) dans une lettre ouverte signée par son président, Vincenzo Bassi, et adressée à tous les membres du Conseil européen.

"Si chacun de nous est capable - affirme Bassi - de remplir pleinement son rôle et d'assumer ses responsabilités, les familles et les réseaux familiaux, en tant que parties fondamentales et originales de nos communautés, nous pourrons faire face aux difficultés économiques futures avec le bon esprit de service".

Pendant la pandémie, la FAFCE a rappelé à plusieurs reprises comment les familles ont été en première ligne en cette période de pandémie pour faire face aux nouveaux défis quotidiens (de l'école à domicile à la prise en charge des plus vulnérables) et comment la crise actuelle a dévoilé la famille comme le roc de la vie des gens : "Tous ceux qui étaient loin de leur famille ou qui n'en avaient pas, ont souffert de manière particulièrement forte".

"Pourquoi - se demande le président de la FAFCE - la construction de nouvelles infrastructures est à juste titre considérée comme un investissement essentiel dans le développement durable, alors que le renforcement de nos réseaux communautaires via les politiques familiales ne devrait pas être considéré comme un investissement" ?

RE : Lettre ouverte aux membres du Conseil européen

Monsieur le Président,

Monsieur le Premier ministre,

Nous sommes heureux de voir un rayon de lumière vers une sortie progressive de la crise, grâce, d'une part, à la bonne volonté de beaucoup, avant tout des mères et des pères qui ont été au premier plan en cette période de pandémie, et d'autre part, grâce à la responsabilité dont ont fait preuve les dirigeants politiques de l'UE, en ce moment très délicat, avec ses récentes décisions. Tout cela pour que les citoyens européens puissent affronter avec espoir les temps actuels sans précédent.

Si chacun d'entre nous est capable de remplir pleinement son rôle et d'assumer ses responsabilités, les familles et les réseaux familiaux, en tant que parties fondamentales et originales de nos communautés, nous pourrons faire face aux difficultés économiques futures avec le bon esprit de service.

C'est aussi pour cette raison qu'en tant que président de la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE), je voudrais vous contacter en cette période très difficile, où vous prenez des décisions si importantes, avec vos vingt-six collègues du Conseil européen.

Nous sommes tous d'accord sur un point : aucun développement futur et durable ne sera possible sans investir dans le capital humain, et donc sans affronter courageusement l'hiver démographique actuel. C'est également un principe partagé par les conclusions adoptées le 21 juillet et par celles adoptées le 8 juin sur les défis démographiques.

En outre, s'il est vrai que personne ne veut d'une Europe vieille et, en fin de compte, endettée, alors le fonds appelé "Next Generation EU" doit viser à la fois à gérer l'urgence actuelle et à fournir aux générations futures les outils nécessaires pour surmonter les défis que l'histoire nous posera inévitablement.

Le temps est venu d'établir la nécessité d'un programme de développement durable basé sur l'équilibre intergénérationnel, sans lequel tout plan économique risque d'être partiel et donc inefficace.

Pour ce faire, nous devons avoir le courage de faire de nouveaux choix, en partant également de la simple adaptation des catégories économiques aux pratiques fiscales actuelles qui considèrent les dépenses qui favorisent les politiques démographiques comme des dépenses et non comme des investissements. Avec une telle adaptation, l'utilisation des fonds européens destinés aux politiques démographiques et à la formation du capital humain pourrait être considérée comme un véritable investissement, essentiel au développement.

C'est une petite décision, qui aurait un grand impact sur la vie des familles et sur le développement futur de nos communautés, faisant ainsi du fonds "Next Generation EU" un instrument efficace de régénération économique et sociale, pour votre pays et pour l'Europe entière.

En fait, il s'agit seulement d'avoir le courage de surmonter une contradiction évidente : pourquoi la construction de nouvelles infrastructures est-elle à juste titre considérée comme un investissement essentiel dans le développement durable, alors que le renforcement de nos réseaux communautaires par le biais des politiques familiales ne devrait pas être considéré comme un investissement ?

Ainsi, les familles européennes réunies au sein de la FAFCE vous demandent simplement, à vous et à vos collègues, le pragmatisme de ceux qui savent que notre Europe a aujourd'hui plus que jamais besoin des générations futures ; et cela passe concrètement par des politiques démographiques. Cela nous permettra de rester dans les mémoires comme ceux qui ont fait face à la responsabilité de l'avenir, en se concentrant, avec espoir et détermination, sur la responsabilité joyeuse et procréatrice de nos communautés.

Bruxelles, le 30 juillet 2020

Vincenzo Bassi

Président

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