Vivre après la mort d'un enfant (02/10/2020)

À la vie à l'amour

Vivre après la mort d'un enfant

Date de parution : 26/08/2020

Trois mamans endeuillées offrent le témoignage original et poignant de leur chemin de vie et racontent comment elles ont survécu à la mort de leur enfant. Un hymne à la vie et à l’amour ! En savoir plus

17.00 € En stock
Présentation
Marie-Axelle, Clémentine et Camille ont chacune perdu un enfant. La vie de Gaspard, Siméon et Auguste a été brisée bien trop tôt, blessant leurs parents à jamais.  

Leurs mamans évoquent cette blessure du cinsondable, qui les a conduites par les chemins du deuil.  

Comment continuer à se lever le matin lorsque la vie ne semble plus avoir de sens ?  

Malgré la souffrance, ces mamans au destin particulier découvrent que le lien créé avec leur enfant dépasse les frontières de la mort et que la vie et l'amour sont plus forts !

Un cri d'espérance pour toutes les personnes touchées par le deuil infantile.

A propos des auteures

Après Gaspard, entre terre et ciel (Cerf, 2018), Marie-Axelle Clermont reprend la plume avec deux amies, Clémentine Le Guern et Camille Canard, pour ce bouleversant témoignage original à trois voix.

Extraits de lecture 19: Marie-Axelle Clermont, Clémentine Le Guern, Camille Canard, À la vie à l’amour (éd. Emmanuel) (source)

Il s’agit d’un livre-témoignage écrit à trois mains. Trois mamans réunies par la même épreuve. Le sous-titre dit tout: Vivre après la mort d’un enfant. Ce livre aide à comprendre leurs attentes et principalement celui de garder vivant le souvenir de leur enfant décédé.

p.62-63: «Vous avez compris… La vie ne m’a pas épargnée. Comme la plupart d’entre nous.

Mon tout premier enfant attendu est décédé dans mon ventre, quelques jours après que j’ai entendu battre son coeur chez le gynécologue, en octobre 2005.
Mon tout dernier enfant est décédé dans mes bras après trois ans et demi de vie, le 1er février 2017.
Par deux fois, mon corps s’est fait temple de la mort.
Comment continuer à vivre? Comment me relever de ces épreuves? Pourquoi tenir debout et se réveiller chaque matin pour s’endormir le soir, alors que la mort a rôdé autour de moi et m’a pris deux êtres attendus et aimés.
Je pourrais me raisonner en affirmant qu’il y a toujours pire ailleurs, que d’autres femmes sont plus accablées que moi.
Nier nos épreuves et renoncer à les accepter me ferait peut-être moins souffrir.
Mais vivrais-je alors pleinement, entièrement, essentiellement ma vie?
Gaspard a fait de moi un vaillant chevalier, un ardent défenseur de la valeur de chaque vie, une protectrice acharnée des plus faibles, une meilleure femme, je l’espère. Il m’a révélé, du haut de ses trois ans et demi, quel était le secret de la vie: celui de la liberté. [ Marie-Axelle a perdu Gaspard]

p.80-82: «Dans les premiers temps j’étais terrorisée à l’idée d’oublier ton visage, ton regard, ta voix. J’ai soigneusement noté dans un carnets phrases et expressions fétiches. J’ai conservé dans une grande boite tes jouets et tes vêtements préférés et tout ce qui pouvait symboliser les différentes étapes de ta vie. J’ai collecté auprès de mes proches toutes les photos qu’ils avaient de toi et je les ai affichées dan toutes les pièces de la maison. Les photos ont le pouvoir de me permettre de croiser encore ton regard, l’espace d’un instant. Elles témoignent pour toujours de ce que tu as vécu, des lieux que tu as connus, des moments heureux que nous avons partagés ensemble. Elles me racontent à nouveau ta vie.
J’ai peur que ton frère et ta soeur t’oublient, que tu sois rayé de la carte, que tu ne fasses plus partie de la famille.
Je n’éprouve pas souvent le besoin d’aller farfouiller dans ta boite mais je suis rassurée de savoir qu’elle existe.
A ce jour je n’ai rien oublié des détails de ton visage, de ton petit corps avec la cicatrice de ton opération et les marques de ton cathéter. Je n’ai rien oublié non plus de la douceur de ta peau ni de la profondeur de ton regard. Ton image est encore si précise et vivante dans mon souvenir que je me plais parfois à te faire des câlins imaginaires! Je suis encore capable de faire résonner ta voix intérieurement. En revanche, j’ai oublié certaines mimiques (celles qui n’apparaissent pas dans les videos) et ton odeur. Je sais que le reste finira par s’effacer également. Je le redoute mais je suis sûre aussi que l’essentiel demeurera: tu habites mon coeur, mes actions et mes pensées pour toujours. Tu me consoles quand je m’enfonce. Notre amour reste et restera vivant. Petit à petit ta présence se fait intérieure. (…)
Comme à l’époque de ta maladie, où nous avions décidé de nous dire les choses en toute transparence, nous continuons tous les quatre à parler de toi, beaucoup, sans filtre et sans tabou. Avec notre entourage, en revanche, plus le temps passe, plus les occasions se font rares. Certains et c’est bien normal ont l’impression d’avoir épuisé le sujet, autres craignent d’être maladroits, d’autres encore redoutent de me voir pleurer. Au contraire, j’aime évoquer les presque trois années où j’ai eu le privilège de vivre à tes côtés. Je suis fière de ta vie et fière d’être ta maman. Parler de toi me libère et permet de faire sortir un peu de ce trop-plein d’amour que je ne peux plus te donner. Je remercie sincèrement ceux qui continuent à te faire vivre en parlant de toi. J’admire leur courage et leur pardonne bien volontiers leurs petites maladresses. J’aimerais qu’ils sachent que si je pleure, ce n’est pas parce que je suis blessée par leurs mots. C’est la mort de mon enfant qui fait couler mes larmes. Merci à ceux qui m’ont permis de pleurer, car à chaque fois mon coeur guérit un peu. (…)
Depuis que tu es mort, je me débrouille toujours pour voir un projet en lien avec toi. Ce peut-être par exemple préparer une messe pour l’anniversaire de ta mort, mener une action au profit de la recherche contre les cancers des enfants, organiser un rassemblement avec d’autres parents endeuillés, écrire ce livre…»[Clémentine a perdu Siméon]

11:00 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |