La Vierge des Pauvres : un message plein d'espérance (15 janvier) (15/01/2021)

D'Antonio Tarallo sur la Nuova Bussola Quotidiana :

La Vierge des Pauvres : un message plein d'espérance

Le 15 janvier 1933, la Vierge Marie apparaît pour la première fois à Banneux, en Belgique, à Mariette Beco, âgée de onze ans. Lors de cette apparition mariale, reconnue par l'Église en 1949, la Mère de Dieu s'est présentée sous le titre de "Vierge des pauvres" et a indiqué une source bénie, en l'assurant qu'elle était venue "pour soulager la souffrance" de tous ceux qui souffrent.

Mariette Beco, un visage, une biographie, une femme comme beaucoup : elle est la visionnaire des apparitions mariales de Banneux, en Belgique. Derrière les apparitions de la Vierge - comme l'histoire nous l'apprend - il y a toujours un "destinataire" particulier. En 1933, dans le petit village des Ardennes, dans un hameau appelé La Fange, la "Dame" qui se présente comme "la Vierge des pauvres" apparaît à Mariette. Mariette, née dans une famille modeste, avait 11 ans à l'époque. La Vierge se tourne toujours vers les "simples de cœur", nous le savons bien. Mais que s'est-il passé le 15 janvier 1933, dans ce village isolé de Belgique ?

Notre histoire commence vers la fin de l'année précédente, en 1932. À cette époque, la nouvelle d'une apparition de la Vierge à cinq enfants à Beauraing, dans le sud de la province de Namur, s'était répandue. Les habitants du petit village ont commencé une neuvaine : ils voulaient un signe de la Vierge Marie, une confirmation de ces apparitions. La neuvaine devait se terminer le 16 janvier 1933. Et le soir du 15 janvier, le signe tant attendu a été donné à Banneux.

Ce 15 janvier était un dimanche, le jour du Seigneur. Mariette a vu dans le petit jardin de sa maison une "Dame faite de lumière". Son père, Julien Beco, à qui la petite fille a rapporté l'événement, n'a pas cru ses paroles. Lui, grincheux, avait d'autres pensées. En fait, il était au chômage depuis un certain temps (il travaillait dans la métallurgie), et avait un fort ressentiment envers le Seigneur et la Vierge Marie. Le crucifix dans sa maison avait même été recouvert d'un tissu. La Vierge a choisi cet "habitat" familial très difficile pour apparaître et apporter son message d'espoir.  "Je suis la Vierge des pauvres et à tous ceux qui souffrent, je viens pour soulager leurs souffrances", lui dit la Dame. En plus de cette "présentation", deux jours plus tard, il y avait aussi l'indication d'un printemps. Comme toujours, Marie veut donner un signe tangible pour tout le monde. Pour tous ceux qui ne peuvent pas participer aux apparitions elles-mêmes. Et c'est ce qui s'est passé dans ce cas également.

En effet, le 18 janvier, à sept heures du soir, Mariette a été confrontée à une deuxième apparition. La petite fille a quitté la maison et est allée s'agenouiller près du portail de sa maison. Elle a attendu la Dame. Elle l'a attendue en récitant le Saint Rosaire. Entre deux grands sapins, voici la nouvelle apparition : Marie fait signe à la petite fille de la suivre. Un autre événement extraordinaire a eu lieu : la Vierge lui a demandé de tremper sa main dans une source. "Cette source m'est réservée", lui a-t-elle dit. Immédiatement après, parmi ces mêmes sapins, elle disparaît. Cette source est vite devenue la source de "toutes les nations, de tous les malades". Ces mots lui ont été révélés lors de l'apparition du 19 janvier.

Jusqu'au 2 mars 1933, il y a eu huit visites de la Vierge à la petite Mariette. Dans la dernière, la Dame a dit : "Je suis la Mère du Sauveur, la Mère de Dieu. Priez beaucoup". L'authenticité des huit apparitions à Banneux a été reconnue dans une lettre pastorale de Monseigneur Louis-Joseph Kerkhofs, évêque de Liège, le 22 août 1949. Monseigneur Kerkhofs avait reçu du Saint-Siège la tâche de traiter l'affaire.

Déjà en 1934, l'"Union internationale de prières" était née à Banneux : de nombreux pays du monde se joignaient à la récitation du Rosaire chaque soir à la Vierge des pauvres. Depuis lors, Banneux est devenu un centre fort de la spiritualité mariale, la destination d'innombrables pèlerinages de tous ceux qui cherchent une guérison spirituelle et physique.

Lors d'une visite au site marial le 21 mai 1985, Jean-Paul II l'a exprimé ainsi : "Depuis plus de cinquante ans, non seulement les malades, mais aussi l'immense nombre de pauvres se sentent chez eux à Banneux. Ils viennent ici pour chercher le réconfort, le courage, l'espoir, l'union avec Dieu dans leurs épreuves. Ils viennent ici pour louer et invoquer la Vierge Marie, sous l'appellation spéciale et magnifique de Notre-Dame des Pauvres. Ils sont à juste titre convaincus qu'une telle dévotion correspond à l'Evangile et à la foi de l'Eglise : si le Christ a défini sa mission comme étant d'annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, comment sa Mère pourrait-elle ne pas être accueillante envers les pauvres".

Un lieu peu connu, mais plein d'histoire et de spiritualité. Un lieu éloigné, oublié du monde, choisi par Marie pour donner son message aux souffrants. Une fois de plus - comme en d'autres occasions - la Vierge choisit des personnes "de tous les jours", et non des personnes extraordinaires. Dans ce cas, une fille de onze ans, humble et pas du tout "savante". Pourquoi ? C'est simple. C'est l'Évangile de Matthieu, au chapitre 11, qui nous donne une explication plus que valable : "Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, car tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu les as révélées aux enfants".

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