Les affligeants propos de l'évêque de Tournai (29/03/2021)

Dans La Libre de ce 29 mars (p. 9), Mgr Harpigny, évêque de Tournai, répond aux questions de Bosco d'Otreppe (extraits) (Les "italiques" sont de belgicatho.) :

“Nous n’avons pas le droit de nous plaindre”

A propos des regrets de catholiques qui considèrent que les évêques ne défendent pas suffisamment les sacrements et la liberté de culte, Mgr Harpigny déclare : "... nous devons faire confiance à nos représentants politiques qui ont autorité sur cette question. Les évêques, comme les représentants des autres cultes et convictions, essayent donc de traverser cette épreuve en respectant les responsabilités de chacun. N’oublions pas non plus que les mesures ne sont pas arbitraires et qu’elles n’ont pas pour but de nous ennuyer, mais de nous protéger. La santé publique est du ressort des pouvoirs publics." (Le doigt sur la couture du pantalon...)

Et quand le journaliste évoque la jauge des 15 fidèles : "Les cultes sont considérés en même temps que le monde culturel. Je rappelle que celui-ci est totalement à l’arrêt et qu’il perd de l’argent. Nous, nous pouvons continuer à célébrer la messe et nous restons financés. Nous n’avons donc pas le droit de nous plaindre." (Chacun appréciera l'élévation de ces propos...)

Et plus loin : "Ne comptez cependant pas sur moi pour avoir une confrontation avec l’État. Quand quelque chose ne me semble pas ajusté, je le dis, mais dans le cadre du dialogue." (Non, effectivement, on sait qu'on ne peut pas compter sur lui ni sur les autres...)

Et quand Bosco d'Otreppe lui demande : "Ce dialogue est-il possible ? Par deux fois, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), a tweeté sa décision concernant les cultes quelques heures avant de vous rencontrer… Le représentant d’un autre culte a évoqué des camouflets.", l'évêque répond : "Cet automne, au pied de la deuxième vague, le jeune gouvernement De Croo a dû prendre des décisions dans l’urgence, sans avoir le temps de nous consulter. La consultation est venue par après et elle continue aujourd’hui. Je ne sens donc ni opposition ni mépris." (Sans doute le cuir est-il trop épais...)

Emporté par son bel élan, l'excellence tournaisienne poursuit bravement : "Par ailleurs, à ceux qui rouspètent tout le temps (sic), j’ai envie de demander : que ferait Jésus ? Irait-il trouver le Premier ministre pour dire qu’il faut augmenter le nombre limite de participants au culte, ou servirait-il les plus fragiles dans les hôpitaux ?" (Chacun appréciera à sa juste valeur le choix proposé, comme si l'un excluait l'autre...)

Et quand l'interviewer insiste demandant si la messe n’est pas indispensable au croyant et si l'on ne risque pas de relativiser son importance, le pasteur répond : "Je ne vais jamais dire que les sacrements sont inutiles mais..."

La suite est de la même eau, triste et insipide.

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