Après plusieurs semaines d’enquête, l’ECLJ publie un rapport (13 pages) et un reportage faisant état de la persécution que subissent en France les personnes issues d’un milieu musulman suite à une conversion au christianisme.
Il ressort de cette enquête qu’une écrasante majorité de personnes quittant l’islam pour rejoindre le christianisme subit une persécution familiale et communautaire. Que le converti soit un homme ou une femme, jeune ou âgé, célibataire ou marié, l’atteinte à la liberté religieuse est patente dans la totalité des cas. Ces chrétiens sont empêchés de vivre librement leur foi, vivent dans le secret et dans la peur, menant bien souvent une double vie.
La conversion, impliquant l’apostasie de l’islam, est systématiquement perçue par la communauté musulmane dans son ensemble comme une forme de trahison, justifiant des représailles. Cette persécution des convertis prend des formes variées et des intensités graduées. Ces formes de persécutions, listées par l’ECLJ dans son rapport, ont pu être déterminées suite à des entretiens avec des convertis et des responsables associatifs. Les plus communes étant le mépris, les agressions verbales ou physiques, les menaces allant jusqu’au harcèlement et au rejet de la part de la communauté, pour les inciter à revenir à l’islam.
Cette persécution est plus importante chez les femmes et les jeunes filles, en raison du déshonneur et de l’opprobre qu’elles infligeraient à leur famille. De fait, aucune n’a souhaité apparaître avec son visage et son vrai nom dans notre reportage vidéo, de peur de cette « mort sociale » ou d’une réaction violente de la famille et de la communauté. Bien qu’habitant en France, une part significative des femmes converties sont menacées d’être mariées de force, envoyées dans leur pays d’origine de leurs parents ou encore séquestrées aussi longtemps qu’elles ne reviendraient pas à l’islam. Dans des cas peu fréquents mais de moins en moins rares, les convertis sont lynchés, voire tués par des islamistes. Face aux menaces très présentes dans les banlieues islamisées et sur les réseaux sociaux, le déménagement ou la fugue est souvent la seule solution pour le converti d’échapper à la violence.