ONU : une intervention "musclée" du cardinal Parolin (28/09/2021)

Du site de Famille Chrétienne :

L’intervention musclée du cardinal Parolin devant les Nations Unies

Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège a dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours au sein des instances des Nations Unies, lors de la 75ème session de leur Assemblée générale. Il fustige notamment le fait que la famille soit « dénaturée » et le sort réservé aux migrants ou aux enfants avortés.

27/09/2021

Le cardinal Pietro Parolin a fait état d’une « crise anthropologique » mondiale et a vivement dénoncé les « nouvelles interprétations des droits de l’homme » qui ont cours même au sein des instances des Nations unies, à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2021.

Le secrétaire d’État du Saint-Siège a rappelé l’appel du pape François pour une réforme de l’ONU. Il a par ailleurs plaidé de nouveau pour un cessez-le-feu mondial, pour un accès au vaccin contre le Covid-19 y compris dans les zones de conflit et pour une action commune et rapide pour sauvegarder la planète.

La dignité de la personne « piétinée »

« Le pape François considère que l’un des motifs de préoccupation les plus graves dans le monde d’aujourd’hui est la “crise des relations humaines” », a souligné le cardinal Parolin. Celle-ci découle « d’un mode de vie dominé par l’égoïsme et par la culture du déchet, où les valeurs humaines et la dignité transcendante de la personne qui y est liée sont souvent piétinées », a-t-il poursuivi. Cette « crise anthropologique » n’est pas une dispute philosophique ou académique, « mais une crise qui a d’énormes conséquences pratiques sur les Droits de l’homme ». Le “numéro 2” du Saint-Siège a alors listé un certain nombre de situations où ces droits n’étaient plus aujourd’hui correctement appliqués.

Ainsi, les migrants se trouvent « de plus en plus souvent laissés dans l’incertitude, voire noyés, dans l’incapacité de trouver un nouveau foyer où élever leur famille dans la dignité, la paix et la sécurité ». Sont aussi concernés les croyants qui « endurent le harcèlement, la persécution, la mort et même le génocide en raison de leur foi » ; les personnes âgées et les personnes handicapées qui « sont mises à l’écart, surtout lorsqu’elles sont fragiles ou considérées comme un fardeau » ; les enfants innocents, « considérés comme problématiques, rejetés par la société avant même d’être nés » ; la famille, qui est aujourd’hui « dénaturée ».

Pour le haut prélat, ces situations sont les conséquences de « nouvelles interprétations des Droits de l’homme existants, séparées de leurs valeurs universelles ». Ces « “nouveaux droits” non seulement contredisent les valeurs qu’ils sont censés soutenir, mais sont imposés en l’absence de tout fondement objectif ou de consensus international », s’indigne-t-il, dénonçant finalement « un “progrès” fallacieux ».

Accès au vaccin pour tous et désarmement nucléaire

Dans son discours, le chef de la secrétairerie d’État a évoqué la pandémie de Covid-19 en rappelant « qu’aucun État n’est capable de résoudre la crise à lui seul ». Invitant à toujours travailler ensemble, il a répété l’appel du Saint-Siège pour des vaccins « accessibles à tous, notamment dans les zones de conflit ».

Sur la question du climat, le cardinal a fait mention de la prochaine Cop 26 de Glasgow et a dénoncé les « décennies d’inaction » face au changement climatique. « Il est plus que temps d’agir », a-t-il affirmé.

Enfin, le cardinal Parolin a rappelé la position du Saint-Siège quant aux armes nucléaires. Celles-ci créent une « éthique de la peur » et empoisonnent les relations entre les peuples. « Les questions humanitaires et de sécurité nous obligent à mettre fin à la course aux armements nucléaires et à prendre des mesures efficaces en faveur du désarmement », a souligné le haut prélat qui a aussi rappelé l’appel du Secrétaire général de l’ONU et du pape François « pour un cessez-le-feu mondial ».

09:12 | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |