Requiem pour Bernard Tapie : parmi les mille facettes du personnage, il y avait celle du "croyant". (04/10/2021)

Tapie 870x489_maxnewsspecial410919.jpgComme chez François Mitterrand et bien d’autres vedettes du théâtre d’ombres que constitue cette vie passagère, la dimension religieuse n’était pas absente dans le répertoire de Bernard Tapie. Jusqu’à quel point? C’est le secret intime entre Dieu et chaque créature humaine. Sur le site « aleteia » de ce jour, Lauriane Vofo Kana écrit :

« Bernard Tapie est mort ce dimanche 3 octobre des suites d'un cancer de l'estomac et de l'œsophage. Parmi les milles facettes du personnage, il y avait celle du "croyant". Vers la fin de sa vie, l'homme d'affaires avait évoqué à plusieurs reprises la foi qui l'animait.

Homme d’affaires, acteur ou encore ministre, les vies de Bernard Tapie ont été nombreuses. C’est entouré des siens qu’il est décédé ce dimanche 3 octobre à Paris, à l’âge de 78 ans. Bernard Tapie n’avait pas caché son combat contre le cancer de l’estomac et de l’œsophage. Dès l’annonce, en septembre 2017, il avait voulu apparaître déterminé dans l’épreuve qui le mettait face à la mort. Une mort que le « croyant » ne vivait pas comme une fatalité : « La mort c’est l’épisode ultime de la vie. Celui qui a peur de la mort a peur de la vie », confiait-il sur France 2.

« Ça m’est tombé dessus »

Durant ses quatre années de lutte contre la maladie, Bernard Tapie s’est livré à des confidences sur son parcours de fils d’ouvrier, sa vie de président de l’Olympique de Marseille ou encore de patron de presse. Quelques fois, il s’est aussi attardé sur la foi qui l’animait : « Je veux rester ce que j’ai toujours été face à la religion, un pratiquant monolithique, convaincu que c’est la loi du cœur ».

Invité sur le plateau de BFMTV à l’hiver 2020, l’habitué des coups d’éclat était revenu pudiquement sur les origines de sa foi. « Ça ne m’est pas tombé dessus parce que mes parents me l’ont inculquée ! Ça m’est tombé dessus parce que je jouais au violon le dimanche matin dans une église et qu’un jour, je n’ai pas joué du violon comme les autres fois. » Dans ses mémoires [Bernard Tapie, leçons de vie, de mort et d’amour, Ndlr], écrits par Franz-Olivier Giesbert, on découvre un homme qui se met à « genoux » pour prier chaque matin. Même dans les moments de difficulté, cette habitude ne l’aurait pas quitté.

Tous les soirs à 18 heures lorsqu’il était en prison, il avait un rite avec Dominique, sa femme. […] Ils priaient l’un et l’autre et ils faisaient comme s’ils se tenaient la main, et ça l’aidait à passer la nuit et à repartir pour la journée.

Mis en cause dans le match truqué Marseille-Valenciennes en 1993, Bernard Tapie est condamné à huit mois de prison en 1995. Un proche de l’ancien homme d’affaires assure même que tout le temps de sa détention le businessman Tapie serait resté attaché à la prière : « Tous les soirs à 18h lorsqu’il était en prison. Il avait un rite avec Dominique sa femme. […] Ils priaient l’un et l’autre et ils faisaient comme s’ils se tenaient la main, et ça l’aidait à passer la nuit et à repartir pour la journée. »

Une messe en mémoire de Bernard Tapie sera célébrée ce mercredi en l’église Saint-Germain-des-Prés, à Paris, à 11h.

Mais c’est à Marseille, sa ville de cœur, que ses obsèques auront lieu vendredi à la Major, cathédrale Sainte-Marie-Majeure. Elles seront présidées par l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, à 11h.

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Ref. Bernard Tapie, la foi lui était « tombé dessus »

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JPSC

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