Elle contacte une clinique qui lui indique qu’elle ne pourrait pas avorter avant un mois : « Ce fut un choc », explique la jeune femme, qui s’inquiète : « Et si j’étais en fait à 12 semaines et que j’allais plus loin dans mon deuxième trimestre ? ».
Un avortement chirurgical
Etant donné l’avancement de sa grossesse, Erica est informée qu’elle devra subir un avortement chirurgical : « Je ne savais pas ce que c’était » et personne ne lui a « rien dit à ce sujet au téléphone ».
Après avoir pris rendez-vous, Erica a reçu un dossier d’information contenant des renseignements généraux sur l’intervention et les effets secondaires possibles, tels que saignements, douleurs, nausées et gêne mammaire. Elle explique : « Je ne voulais pas continuer à lire ce genre de choses parce que je ne voulais pas que ça me fasse peur et que ça me décourage d’aller à la clinique ».
« C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer ».
Quand arrive le jour de l’avortement, Erica va dans la clinique privée. La prise de sang montre qu’elle est enceinte de 11 semaines. Quand elle entre au bloc, elle commence à « être émotive et à paniquer ». Elle ajoute : « C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer ». L’infirmière lui tapote l’épaule et, pour Erica, « on aurait dit qu’elle était irritée ».
Après l’intervention, elle est somnolente et elle pleure. Elle sent « toutes les autres filles » autour d’elle. Elle voit une autre femme sortir du bloc. Il n’y avait plus de chaise vide pour elle, alors « l’infirmière a attrapé une chaise de bureau à roulettes et l’a installée dans un bureau ». « Nous étions toutes face à elle. Elle avait l’air si vulnérable. Je n’arrivais pas à croire qu’ils puissent renvoyer ces filles si rapidement, ni qu’il n’y avait même pas assez de place pour qu’elles puissent s’asseoir et récupérer ».
Depuis, elle se sent « toujours si triste à ce sujet (…) C’est l’une des choses les plus éprouvantes que j’aie jamais vécue. (…) C’est très différent de ce que l’on imagine. Je ne sais pas si je serais capable de recommencer ».
Source : ABC news, Holly Edwards-Smith (18/10/2021)