Profanation pornographique de l'autel de l'église de Bree (Limbourg) (05/11/2021)

Un couple nu se livre à des relations sexuelles, adossé à l'autel d'une église, et se filme avec complaisance. Ensuite, la séquence filmée (qualifiée de "video porno") est diffusée sur les réseaux sociaux. Il s'agit clairement de profaner ce qu'il y a de plus saint pour les catholiques, le lieu où est célébrée l'Eucharistie, tout en outrageant la foi des fidèles mais cela n'est pas clairement dénoncé ni n'a l'air d'émouvoir grand monde. Tout au plus souligne-t-on l'inconvenance de la chose. Le Parquet "sermonne" les auteurs, la Fabrique d'église est prête à pardonner, moyennant une conversation préalable... Mais de qui se moque-t-on ? Et que pense et dit l'évêque de Hasselt face à cet outrage à la sainteté d'un lieu consacré ? Et une cérémonie de réparation de ce sacrilège abominable est-elle prévue ? Et qu'aurait-on dit s'il s'était agi d'une synagogue ou d'une mosquée ?

Lu sur Metro :

Sextape à l’église de Brée: «Nous sommes prêts à leur pardonner»

5/11/2021

Les deux suspects d’une sextape tournée dans l’église Saint-Michel de Bree, dans le Limbourg, ont été identifiés, a indiqué jeudi le parquet limbourgeois. La police locale avait ouvert une enquête la veille pour diffusion de matériel pornographique et outrage public aux mœurs.

La vidéo porno, tournée dans le lieu de culte, a fait le tour des réseaux sociaux. Entre-temps, la police a pu identifier et interroger les deux suspects. Ceux-ci ont reconnu les faits. L’homme et la femme en question ont eu des rapports sexuels alors qu’ils se trouvaient devant l’autel. La fabrique d’église a porté plainte.

Une médiation pénale

« Immédiatement après leur audition, les deux suspects ont été déférés devant un magistrat du parquet. Ce dernier les a sermonnés et leur a imposé une procédure de médiation pénale en concertation avec le service des maisons de justice. Ils doivent tous deux suivre une formation qui les fait réfléchir sur les faits commis et leur impact », explique le magistrat de presse, Jeroen Swijsen.

« D’autre part, cette procédure fait appel à un assistant de justice qui contacte les auteurs et les victimes en vue de parvenir à un accord. Ainsi, un signal clair est envoyé à la société et aux suspects en mettant l’accent sur la réparation du préjudice pour les victimes », souligne le parquet du Limbourg.

Le pardon à une condition

« Cela dépasse toutes les limites de la décence, du respect et de la raison », avait déclaré Ernest Essers, président de la fabrique de l’église Saint-Michel. Aujourd’hui, il est prêt à écouter ce que le couple a à dire, mais pas sans condition. « Nous sommes prêts à leur pardonner. Mais une conversation doit d’abord avoir lieu, au cours de laquelle nous leur ferons comprendre que leurs actes dans notre église étaient totalement inacceptables », a-t-il indiqué à nos confrères du Nieuwsblad.

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