Langage inclusif : le rétropédalage de la Commission Européenne (01/12/2021)
Langage inclusif : face à la polémique, la Commission européenne fait marche arrière
Après un début de polémique lié à l’existence d’un document interne recommandant un langage plus inclusif, la Commission européenne a décidé de le retirer
« Certains exemples fournis dans les recommandations sur la communication inclusive ont suscité des préoccupations », a reconnu la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli. Elle a annoncé ce mardi 30 novembre, le retrait d’un document interne contenant une série de recommandations pour communiquer de façon plus « inclusive ».
Il prônait notamment d’éviter certains mots ou expressions, comme « la période de Noël ». La Commission recommandait de ne pas « présupposer que tout le monde est chrétien ». Le document conseillait aussi de bannir l’expression « mesdames et messieurs » au profit de « chers collègues », ainsi que les noms de métier au masculin comme « policeman » (policier) ou « workman » (ouvrier).
Des changements polémiques
Des conseils qui ont fait quelques émules. « Au nom de l’inclusivité, la Commission européenne va jusqu’à annuler Noël », s’indignait dimanche le quotidien italien « Il Giornale ». Toujours dans la presse, Le Point a dénoncé un « lexique bien-pensant », « petit livre rouge de l’antisexime et de l’égalité en tout genre ».
« La Commission européenne veut bannir (ces) mots car elle les juge discriminatoires », a fustigé ce mardi Marine Le Pen sur Twitter. « Ces technocrates (qui) montrent leur vrai visage : celui de l’ennemi de nos identités, de nos racines, de nos traditions », a-t-elle décrié.
Face aux critiques, la commissaire maltaise Helena Dalli a expliqué que sa démarche était « d’illustrer la diversité de la culture européenne et mettre en valeur la nature inclusive de la Commission ». Elle a toutefois estimé que le document nécessitait d’être retravaillé.
Elle a ajouté que ses services travaillaient à « une version actualisée » de ces consignes, rédigées en anglais et destinées au personnel de la Commission pour leur communication, à la fois interne et externe. Interrogé sur ce retrait provisoire, le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a précisé que « ce n’était pas du tout un document qui aurait eu une quelconque valeur obligatoire ».
Lire :
- La COMECE réagit aux lignes directrices de la Commission européenne sur le « langage inclusif » : «Le respect de la diversité ne peut conduire à effacer la religion du discours public»
- Europe : «Détruire les racines signifie détruire la personne», protestation du card. Parolin
- L'Union Européenne va réécrire son texte sur l'inclusion
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Commentaires
Il eût été surprenant que le machin bruxellois ne profitât point de l'occasion de se vautrer une fois de plus dans le politiquement correct.
Il est désolant de constater que ceux qui nous infligent leurs délires liberticides ont été élus par la majorité des populations européennes, Le conditionnement des esprits fonctionne très bien et rien ne semble pouvoir l'arrêter.
En 1946, dans la préface de son ouvrage "Le Meilleurs des Mondes", Aldous Huxley" écrivait : ""Il n'y a, bien entendu, aucune raison que les totalitarismes nouveaux ressemblent aux anciens. Le gouvernement au moyen de triques et de pelotons d'exécution, de famines artificielles, d'emprisonnements et de déportations en masse, est non seulement inhumain ; il est - on peut le démontrer - inefficace...
...Un état totalitaire vraiment efficient serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l' AMOUR DE LEUR SERVITUDE.. La leur faire aimer - telle est la tâche assignée dans les Etats totalitaires d'aujourd'hui, aux ministres de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux et aux maîtres d'école."
Le texte est ancien. Il faudrait évidemment y ajouter, les chaînes officielles de télévision et les GAFAM. En outre, avoir aujourd'hui un titre universitaire n'est pas une garantie d'intelligence tant les universités sont parfois gangrenées par une faune acquise aux idées folles, surtout dans le domaine des sciences humaines.
Écrit par : Claude CHARLES | 01/12/2021