Bruxelles : mobilisation contre la tenue de deux concerts d'Anna von Hausswolff dans l'église des dominicains (11/12/2021)
Voici, d'après un des promoteurs de cette mobilisation, ce dont il s'agit :
"Lundi prochain, une artiste suédoise, Anna von Hausswolff , donnera deux concerts dans l'église des dominicains.ANNA VON HAUSSWOLFF | Botanique
Cette dame, qui est proche de la mouvance gothique (une des caractéristiques de cette mouvance est d'avoir des accents anti-chrétiens, parfois proche des néo-nazis). Je ne sais pas si on peut dire qu'elle est sataniste mais il y a quand même de sérieux doutes.
Des concerts avaient été programmés en France mais une mobilisation de fidèles (considérés par la presse comme intégristes, histoire de les discréditer) a permis d'annuler ces concerts. Je n'ai pas suivi toute l'affaire mais au moins dans un cas, il a fallu que des fidèles manifestent devant une église pour tout arrêter. Je ne voudrais pas qu'il soit nécessaire d'en arriver là à Bruxelles pour donner ainsi aux médias la possibilité de critiquer une nouvelle fois l'Eglise.
Est-il nécessaire de rappeler le contenu du canon 1210 :
"Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu. Cependant l'Ordinaire peut permettre occasionnellement d'autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu."Pour votre information, un autre scandale a eu lieu il y a quelques mois dans la cathédrale de Tolède, qui a servi de décor au clip d'un rappeur espagnol. Après que le scandale a été dévoilé, le recteur du sanctuaire a présenté sa démission et l'évêque ses excuses.
Alors que le pape François, parle tellement de synodalité, de participation des fidèles, il serait choquant de permettre qu'un tel spectacle ait lieu à Bruxelles."
Il semble cependant que les dominicains soient déterminés à maintenir ces concerts : https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_maintie...
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Commentaires
Bonjour,
En effet, de sérieux doutes de satanisme! Comment peut-on agir? Avez-vous des coordonnées des dominicains de Belgique qui, il faut le dire, sont lamentables sur leur chaîne youtube et le choix de leurs invités. En fin de compte cela ne m'étonne pas de leur part. Ca glisse, ça glisse dangereusement.
Écrit par : Isabelle | 11/12/2021
"Sataniste", "néo-nazi".... Ces qualificatifs sont-ils réellement fondés ? N'est-il pas contre-productif de brandir des anathèmes et de partir en croisade contre des manifestations culturelles qui ne méritent "ni cet excès d'honneur ni cette indignité", au risque de passer pour des gens bornés et de faire la publicité pour quelque chose que l'on est censé combattre ?
Écrit par : Père Plexe | 11/12/2021
A Père Plexe... Je vous invite à visionner ses clips... c'est assez flagrant... en tous les cas pour la clinicienne chrétienne que je suis. Les regards, l'attitude des corps, la """musique"""... Que nos lieux de prière soit donnés à ce genre de pratique est certainement bien plus grave que vous ne le suggérez. Il est plus que temps de se réveiller.
Écrit par : Isabelle | 11/12/2021
RTBF donc : "Le Botanique fait face à des menaces concernant le concert d’orgue de l’artiste suédoise Anna Von Hausswolff, qui se tiendra lundi à l’église des Dominicains à Bruxelles. C’est une information de Paul-Henri Wauters, le directeur général du centre culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à Belga. Il assure que la Communauté des Frères dominicains maintient courageusement son soutien et que le rendez-vous musical n’est pas déprogrammé."
Cette musique est profondément malsaine et morbide. Ceux qui veulent se faire une idée peuvent regarder sur Youtube. Est-ce que c'est cela la culture que doit défendre le directeur général du centre culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Culture de mort.
Le vrai courage aujourd'hui serait d'affirmer que cela n'a rien à faire dans une église.
Écrit par : L.W. | 11/12/2021
Oui, je viens d'envoyer un mail au prieur. Que d'autres se joignent à moi! (m.butaye@dominicains.be)
Écrit par : Isabelle | 11/12/2021
En vertu de la loi de 1905, c’est l’Eglise qui est affectataire des lieux de culte. Et selon le canon 1210 du Code de droit canonique
Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu. Cependant l’Ordinaire peut permettre occasionnellement d’autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu.
Or, les oeuvres d’Anna von Hausswolff sont clairement contraires à la sainteté du lieu.
Voici ce que dit l’épiscopat français sur les concerts dans les églises, s’appuyant notamment sur une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1987 :
L’Eglise est la maison du Peuple de Dieu, où il se rassemble pour écouter la Parole, prier en commun, recevoir les sacrements, célébrer l’Eucharistie. C’est aussi le lieu où chacun peut venir se recueillir et adorer la présence du Seigneur. C’est enfin un bâtiment, souvent prestigieux, que l’art et la foi de nos ancêtres nous ont légué et qui doit demeurer libre pour la visite. Signes visibles d’une réalité invisible,
“les églises ne peuvent être considérées comme de simples lieux publics, disponibles pour des réunions de tous genres. Ce sont des lieux sacrés, c’est à dire mis à part de manière permanente pour le culte rendu à Dieu…” (6).
Le respect de cette identité est un principe fondamental auquel on doit se tenir :
“Quand les églises sont utilisées pour des fins différentes de celles qui leur sont propres, leur caractéristique de signe du mystère chrétien est mise en danger, avec des dommages plus ou moins graves pour la pédagogie de la foi et la sensibilité du peuple de Dieu, comme le rappelle la parole du Seigneur : Ma maison est une maison de prière (Lc 19:46)” (7).
[…]
5. On acceptera en priorité et on facilitera même les concerts d’oeuvres faisant partie de la tradition musicale de l’Eglise universelle et qui nous ont été léguées comme “un trésor d’une valeur inestimable” (8). Ces musiques comportent en effet des caractéristiques et des enjeux qui correspondent tout à fait à la finalité des églises (9). Mais on pourra également accueillir d’autres types de musiques, de façon occasionnelle, du moment qu’elles ne s’opposent pas au caractère particulier du lieu. Dans tous les cas, on aura soin de veiller à l’observation des règles en vigueur et on fera en sorte que l’église ne puisse jamais être considérée comme une salle de spectacles ordinaire (10).
6. Toute demande d’utilisation d’une église pour une manifestation artistique débordant le cadre cultuel devra être faite par écrit au clergé affectataire et accompagnée des indications précisant la date et l’heure de la manifestation, l’identité de l’organisme demandeur, les raisons invoquées, le programme prévu, les conditions d’exécution, les noms et qualités du responsable de l’organisation, la souscription d’une assurance particulière et les conditions d’entrée. Aucune publicité ne pourra être faite avant l’accord signé par le clergé affectataire, sur l’avis de la Commission diocésaine dont il a été question au no. 4. L’affectataire devra également avoir obtenu l’avis technique conforme du propriétaire, en ce qui concerne la conservation et la sécurité du bâtiment pour des manifestations de ce genre (11).
7. L’organisateur s’engagera à faire observer les règles de bonne tenue à l’intérieur de l’église, à respecter les lieux (en particulier l’autel, ainsi que le sanctuaire) et à les remettre ensuite en ordre ou à réparer les dégâts éventuels(12). Pour éviter tout détournement de la destination première de l’église, il n’y aura pas d’autorisation de manifestations qui empêcheraient l’exercice normal du culte (par exemple, pour un festival ou un cycle de concerts, avec répétions, exécutions et installations techniques durables). De même, il ne sera souscrit aucune convention d’utilisation régulière de l’église avec un quelconque organisme. (source Le salon beige)
Écrit par : Centurion | 11/12/2021
Rappelons que nous sommes en Belgique! Dès lors, la loi française de 1905 ne s'y applique pas, notamment la notion d'"affectataire", et pas davantage les commentaires de l'épiscopat français.
Il semble aussi que le concert prévu à Bruxelles sera purement instrumental et qu'on n'y entendra pas les chansons incriminées.
Ainsi, je rejoins le commentaire de Père Plexe. Evitons de tendre le bâton pour nous faire battre....
Écrit par : Arnaud | 13/12/2021
« J’ai fait l’amour avec le diable » chante ainsi Anna von Hausswolff dans une chanson Pills aux paroles évocatrices qui évoquent notamment l’addiction à la drogue.
Les amateurs de musique satanique saluent régulièrement les créations d’Anna von Hausswolff, par exemple ici : « Ugly and Vengeful », ainsi dénommé, est une synthèse de l’album lui-même en forme de messe païenne, qui célèbre le mariage de la spiritualité et des instincts primaires, et où passent tour à tour le spectre de Lisa Gerrard et celui de Michael Gira. On part d’un dark ambient contemplatif, pour ne pas dire liturgique, pour basculer progressivement dans un sabbat horrifique où la sauvagerie le dispute avec la folie ».
On peut encore lire : « Nous aurions dû fuir cette jeune fille exposée sur un fond rouge sang qui semble possédée, mais l’humain étant ce qu’il est, nous avons évidemment gouté ces arpèges tourmentés et avons inexorablement sombré dans la démence […] une fois que nous serons habitués aux ténèbres nous ne pourrons alors que vénérer les harmonies sataniques de la grande prêtresse Anna von Hausswolff »
Ces éléments ne sont évidemment pas rappelés par la presse mainstream, très prompte à brocarder les « extrémistes catholiques » et les « intégristes » qui sont allés contre la décision de l’évêque Mgr Percerou, alors que ce type de concert n’a pas sa place dans une église, quelle qu’elle soit.
D’ailleurs le document romain de 1987 qui encadre l’expression artistique dans les églises est très clair : « Il n’est pas légitime de programmer dans une église l’exécution d’une musique qui n’est pas d’inspiration religieuse et qui a été composée pour être exécutée dans des contextes profanes précis, qu’elle soit classique ou contemporaine, d’un haut niveau ou populaire : cela ne respecterait ni le caractère sacré de l’église ni l’œuvre musicale elle-même, qui serait exécutée dans un contexte qui ne lui est pas naturel. ». Il est complété, en France, par un texte du conseil permanent de l’épiscopat français du 13 décembre 1988 qui renvoie à la loi de 1905. Cette dernière indique qu’une église doit conserver sa vocation cultuelle, sous peine d’être désacralisée.
C'est évident et même le devoir d'un chrétien de refuser que la rockeuse Anna von Hausswolff vienne chanter « je fais l’amour avec le Diable » dans nos église. Pourquoi Mme Hausswolff ne tente-t-elle pas sa chance dans une mosquée salafiste ? Elle y serait sans nul doute fort bien reçue...
Écrit par : Centurion | 11/12/2021
Il est affligeant de voir des fils spirituels de saint Dominique se conformer à ce point à la doxa progressiste dans l'espoir, d'ailleurs vain, de plaire au monde. Le monde ricane et se demande avec délectation jusqu’où ils seront capables de s'abaisser. Avec de tels clercs, les ennemis de l'Eglise ne doivent guère se donner du mal pour faire avancer leurs projets.
Écrit par : Claude CHARLES | 12/12/2021
Saint Dominique doit se retourner dans sa tombe en voyant ceux qui se revendiquent de son nom le trahir à ce point. Que nos églises servent (avec la bénédiction de communautés dites religieuses et avec l'aval de ladite hiérarchie) à des spectacles insultants à l'égard de Jésus-Christ, voilà qui dépasse l'entendement. Evidemment quand on veut à tout prix plaire au monde plutôt qu'au seul vrai Dieu, on en vient à se demander si les mots "Eglise "catholique" de Belgique" ne devraient pas être remplacés par "l'église du n'importe quoi et du reniement"
Écrit par : Jean-Pierre Snyers | 13/12/2021