Le cardinal Pell appelle le futur pape à maintenir la pureté de la tradition apostolique (05/01/2022)

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Cardinal Pell : « maintenir la pureté de la tradition apostolique »

04 JANVIER, 2022

La première partie de son Journal de prison vient d’être publiée en Pologne. Interrogé par l’agence polonaise catholique KAI le 27 octobre 2021, le cardinal Pell s’est exprimé sur son « expérience humaine » et l’avenir de l’Eglise.Le cardinal George Pell, accusé en 2017 d’abus sexuels, avait été transféré en 2019 dans une prison de Melbourne (Australie), condamné par la justice de son pays à six ans de prison. Malgré l’absence de preuves et sous le feu des médias, le cardinal y a purgé une année, après quoi la Cour suprême, dans un verdict unanime, l’a acquitté et blanchi de toutes les accusations.

L’ancien archevêque de Sydney et préfet du Secrétariat de l’économie a passé plus d’un an pour son crime présumé dans une unité où les détenus sont condamnés à l’isolement et ne se rencontrent jamais. L’humiliation d’être en prison est la première des croix : « C’était une punition humaine, et ce n’était certainement pas un séjour à l’hôtel », déclare le cardinal.

« Je savais que j’étais innocent. J’étais conscient que le jugement le plus important m’attendait devant le Créateur. » Cependant le prélat australien ne cache pas « n’avoir jamais été absolument certain d’être disculpé lors des procès australiens ».

Dans son Journal le cardinal précise que lorsqu’on l’interrogeait au sujet de la souffrance non méritée, il avait l’habitude de répondre que « le Fils de Dieu, Jésus, n’a pas eu droit à une promenade de santé ».

Dans cette prison de sécurité maximale, il y avait de « grands criminels qui ont choisi de rester dans cette voie », dit le prélat, mais aussi les autres prisonniers qui « distinguent clairement le bien du mal et reconnaissent l’existence du bien ». Un détenu correspond régulièrement avec le cardinal, qui le décrit comme un « ami ».

Agé de 80 ans, le prélat australien ne pourra participer au prochain conclave. Il n’hésite pas cependant à évoquer ce qu’il aimerait faire savoir avant le conclave.

« Je voudrais dire au futur pape que l’un des défis les plus importants est de maintenir la pureté de la tradition apostolique. Nous sommes des serviteurs et des défenseurs de l’enseignement du Christ et des apôtres. Nous ne sommes pas autorisés à en retrancher des parties ou à le déprécier. Nous ne sommes pas les maîtres de la tradition apostolique. »

Rappelant que l’apostasie s’étend, le cardinal Pell  précise : « d’une certaine manière, nous revenons à ce qu’était la société dans l’Empire romain ». C’était « une société brutale faite d’esclavage, de violence et d’infanticide. Les gens ne reconnaissaient pas leurs obligations envers les personnes malades.

« La pitié et la compassion étaient considérées comme de mauvaises qualités, des faiblesses. Les gens ne croyaient pas au pardon. La société païenne du futur sera beaucoup plus difficile et moins clémente que notre société. »

Le prélat demande que « les bons chrétiens et les personnes de bonne volonté unissent leurs forces », afin de « limiter et contrôler les éventuels mauvais changements ». Et d’insister sur le besoin de personnes de bonne volonté qui ont le courage d’agir selon leurs propres convictions.

(Sources : kai/DICI n°415 – FSSPX.Actualités)

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