Du 29 au 31 juillet, une soixantaine de chrétiens attachés à la justice sociale se réunissent à Beauraing, en Belgique. Une université d’été qui intervient alors que des initiatives de jeunes croyants plus critiques du « système capitaliste » émergent ces dernières années, souvent encouragées par les crises que traverse l’Église.
29/06/2022
Dans le mouvement des néo-chrétiens de gauche, la Belgique n’est pas en reste. Du 29 au 31 juillet, un groupe de doctorants et jeunes actifs impliqués dans l’Église organise une université d’été autour de la question : « Que peuvent faire les chrétiens pour œuvrer au bien commun ? ».
L’événement doit se tenir en pleine nature, à Quartier Gallet, un lieu de retraite créé dans l’esprit de la communion de La Viale et situé sur la commune de Beauraing, à 50 km au sud de Namur, à la frontière avec les Ardennes françaises. Pendant trois jours, la soixantaine de personnes attendues doit assister à des conférences sur le capitalisme ou la théologie de la libération, partager des « moments de fraternité et de prière » et tisser des liens entre chrétiens attachés à la justice sociale.
Renouer avec la tradition sociale
L’idée de ce rassemblement a germé dans l’esprit de Jean-Baptiste, Matthias, Julien et quelques autres, tous amis de longue date, à partir du constat d’un « manque » dans les propositions de l’Église catholique. « Dans les retraites ou les camps, il peut y avoir des topos sur l’engagement moral dans la société, mais ça ne va pas plus loin », regrette Jean-Baptiste, doctorant en philosophie de la technologie à l’Université catholique de Louvain et catéchiste dans sa paroisse. Eux partagent le constat d’une « origine structurelle de la pauvreté, de la crise écologique », et pensent que les ressources chrétiennes fournissent des outils conceptuels permettant de construire une critique cohérente du « système capitaliste ».
L’enjeu, pour Jean-Baptiste, est de « penser comment l’Église peut renouer avec sa tradition sociale alors qu’elle s’embourgeoise ». Parmi les événements qui les ont poussés à lancer cette initiative, ils citent en premier la crise des abus révélés par la Ciase. « J’ai l’impression que les scandales m’ont désinhibé », explique Matthias, doctorant en droit engagé sur les enjeux de justice environnementale. « Avant, je ne me sentais pas légitime à ouvrir certains débats, mais je pense que désormais les laïcs doivent prendre la parole, explique-t-il, on ne peut plus laisser aux seuls clercs la gouvernance de l’Église. »
Commentaires
Au secours ! Je ne savais pas que nous étions encore dans une économie capitaliste. Mais bon. Pourrait-on définir le terme "justice sociale" en deux ou trois lignes? Je peux le définir en un seul mot: communisme. Un communisme qui ne dit pas son nom. Si c'est ça le néo-christianisme, que Dieu nous en préserve ! La Wallonie est déjà suffisamment "néo-chrétienne" comme ça. Ca suffit.
Écrit par : Hubert Manave | 30/06/2022
A Hubert Manave. Vos remarques sont pertinentes. Des abus, oui, malheureusement il y en a car les politiciens comme les chrétiens sont des humains, certains sont bons, d'autres mauvais. Quelque soit notre statut social, nous sommes appelés à suivre les Commandements et rechercher l'unité et l'empathie. Je crains, mais espère me tromper que ce genre d'initiative n'aille pas dans ce sens en condamnant les chrétiens qui ne pensent pas nécessairement comme ces néo-chrétiens. Gare au wokisme qui a pour but d'ébranler la foi!
Écrit par : Remilocor | 30/06/2022
Entièrement d'accord avec vous Remilocor ! Car si c'est de gauche, l'opprobre n'est jamais loin. Vous avez raison de mentionner le wokisme. Mais il y a aussi la cancel culture. Il ne manquerait plus qu'ils prennent d'assaut nos valeurs et notre Foi.
Écrit par : Hubert Manave | 30/06/2022