blog de réinformation proposé par des laïcs catholiques belges
Le maigre résultat de la consultation synodale en Belgique(07/07/2022)
Anne-Françoise de Beaudrap, sur cathobel.be, rend compte des résultats de la consultation synodale organisée par les diocèses belges. Une bien piètre moisson récoltée auprès de personnes dont la représentativité s'avère douteuse et organisée dans des structures qui s'apparentent à des soviets d'Eglise peuplés d'apparatchiks sur le déclin... :
L’Eglise de Belgique publie ce jour la synthèse nationale du processus synodal
Après les diocèses, c’est à l’échelle interdiocésaine que les réponses au synode ont été synthétisées. « Il y a du beau dans l’Eglise », mais aussi des défis à relever!
De 2.000 à 4.000 personnes ont participé au synode sur la synodalité selon les diocèses, relève la synthèse nationale communiquée ce jour. « On sent qu’il se passe quelque chose, qu’un nouvel équilibre se cherche« , indique le communiqué. Même les personnes qui avaient « un jugement très négatif sur le synode » ont répondu aux questions, ce qui est « apprécié ». La synthèse fait état de la méthode utilisée pour consulter le plus largement possible. Au passage, ce synode voulu par François a permis de belles rencontres interconvictionnelles, soulignant « les attentes […] d’une Eglise qui se laisse interpeller par les autres confessions et religions« .
Aujourd’hui et demain
Les rapports émanant des diocèses ont été ensuite synthétisés en deux parties distinctes, l’une sur l’Eglise d’aujourd’hui, l’autre sur ce qui peut grandir en synodalité. Remarquons au passage l’effort de concision pour tout résumer en huit pages!
Le constat n’est guère positif en ce qui concerne l’Eglise aujourd’hui: « structures cléricales et trop hiérarchisées« , « Eglise ressentie comme moralisante, formaliste, éloignée de la vie des gens et intrusive« … « A cela s’ajoute le fait que la sécularisation croît en Occident et que le christianisme n’est plus familier à la plupart de nos contemporains« , comme le relève cette synthèse nationale.
Plusieurs points sont particulièrement soulignés:
la diminution du nombre des fidèles et leur vieillissement;
nombre insuffisant de bénévoles;
absence de jeunes, ce qui pose la question de la transmission de la foi aux générations suivantes;
repli sur soi des communautés qui fonctionnent en cercle restreint et habituel, en dépensant leurs énergies à organiser une vie de la paroisse plutôt qu’à aider les personnes à vivre une relation d’amour avec le Seigneur;
et – pour beaucoup de catholiques à la périphérie – réduction de l’Eglise à la distribution des sacrements.
Et pourtant, « Il y a du beau dans l’Eglise« , remarque la synthèse des rapports diocésains sur le synode. « Elle est un lieu d’apaisement et d’espérance, un lieu d’accueil.«
Rêve d’une Eglise…
Les personnes consultées dans les différents diocèses belges ont évoqué leur souhait d’une « Eglise qui envoie en mission dans le monde« . Certains pensent aussi que « l’écologie intégrale est une piste missionnaire pour l’avenir et devrait prendre plus de place.«
Beaucoup de participants à cette consultation synodale émettent le souhait que l’Eglise utilise « un langage renouvelé et contemporain – en abandonnant les expressions culpabilisantes et moralisatrices – « . La synthèse nationale relève qu’il faut « restaurer la confiance envers l’Eglise, revoir sa manière de communiquer, la rendre plausible au sein de nos cultures. » D’où « l’appel à être présents sur les réseaux sociaux.«
Sans surprise, la conclusion de ce document pointe une nécessité d’ouvrir les conditions d’accès à la prêtrise: « Des appels proviennent de toutes parts pour ouvrir le ministère ordonné aux femmes et aux personnes mariées. Les arguments sont divers: la pénurie de ministres du culte, la qualité de la pastorale, le partage des responsabilités, le bonheur des ministres et la crédibilité fondamentale de l’institution. […] Un sentiment d’injustice est également souligné concernant la place des femmes dans l’Eglise.«
De l’Eglise au monde
La synthèse nationale relève également les questions sur la crédibilité de l’Eglise. Les personnes « ressentent une grande distance par rapport à la communauté des croyants« . Enfin, la « problématique et la prise en charge des abus sexuels » n’arrange en rien ce fossé de crédibilité entre l’Eglise et la société.
En postface de cette synthèse nationale, les rédacteurs remarquent: « Le suivi est attendu avec impatience. » Les participants à la démarche synodale dans les diocèses semblent avoir apprécié les échanges mutuels qui ont pu avoir lieu.
Lors des messes dans notre paroisse on a " évoqué" ce questionnaire de synodalite sans en voir un seul exemplaire papier pour les paroissiens lambda . On se serait attendu à avoir un appel aux "équipes relais" pour le remplir ...on attend toujours. Il faut donc en conclure que l'équipe pastorale ( curé et vicaire africains diacre et assistante paroissiale) ont pris les choses en main sans demander l'avis des personnes fréquentant 5 paroisses .!!!!
Voilà un exemple en région vervietoise ( la photo mise en tête d'article doit être " exceptionnelle" ) qui à mon humble avis a dû se répéter.
Écrit par : Marie | 07/07/2022
Chère Marie,
La démarche synodale était ouverte à Toutes et à Tous.
Nul besoin d'attendre que le curé, le vicaire, le diacre, l'AP, l'équipe relais ou "autre" organise la consultation.
Chaque baptisé(e) (et même non-baptisé) pouvait organiser un groupe de réflexion, répondre au questionnaire et l'envoyer à l'équipe en charge du synode.
Souvent, nous regrettons de ne pas pouvoir prendre des initiatives dans l'Église et lorsque c'est proposé, nous attendons que d'autres (que l'on critique par ailleurs) organisent une telle initiative.
Osons et n'ayons pas peur.
Écrit par : Joseph | 07/07/2022
Cher Joseph
Si je relate cette" attitude " au sein de notre Unité pastorale ( je suis membre d'une des équipes relais ) c'est pour montrer que ce qui va être transmis à Rome est loin de refléter la réalité . De fait si certains chrétiens ne se sont pas mobilisés "hors église" pour faire entendre leur voix il est plus qu'évident que cette consultation est biaisée ...peut on réellement penser que cela puisse servir de base correcte pour prendre des décisions .....
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Lors des messes dans notre paroisse on a " évoqué" ce questionnaire de synodalite sans en voir un seul exemplaire papier pour les paroissiens lambda . On se serait attendu à avoir un appel aux "équipes relais" pour le remplir ...on attend toujours. Il faut donc en conclure que l'équipe pastorale ( curé et vicaire africains diacre et assistante paroissiale) ont pris les choses en main sans demander l'avis des personnes fréquentant 5 paroisses .!!!!
Voilà un exemple en région vervietoise ( la photo mise en tête d'article doit être " exceptionnelle" ) qui à mon humble avis a dû se répéter.
Écrit par : Marie | 07/07/2022
Chère Marie,
La démarche synodale était ouverte à Toutes et à Tous.
Nul besoin d'attendre que le curé, le vicaire, le diacre, l'AP, l'équipe relais ou "autre" organise la consultation.
Chaque baptisé(e) (et même non-baptisé) pouvait organiser un groupe de réflexion, répondre au questionnaire et l'envoyer à l'équipe en charge du synode.
Souvent, nous regrettons de ne pas pouvoir prendre des initiatives dans l'Église et lorsque c'est proposé, nous attendons que d'autres (que l'on critique par ailleurs) organisent une telle initiative.
Osons et n'ayons pas peur.
Écrit par : Joseph | 07/07/2022
Cher Joseph
Si je relate cette" attitude " au sein de notre Unité pastorale ( je suis membre d'une des équipes relais ) c'est pour montrer que ce qui va être transmis à Rome est loin de refléter la réalité . De fait si certains chrétiens ne se sont pas mobilisés "hors église" pour faire entendre leur voix il est plus qu'évident que cette consultation est biaisée ...peut on réellement penser que cela puisse servir de base correcte pour prendre des décisions .....
Écrit par : Marie | 07/07/2022