BELGICATHO

Vous défendez avec conviction l'idée que la réforme liturgique voulue par Vatican II n'est pas respectée et qu'il suffirait qu'elle le soit pour que le problème posé par l'existence du courant traditionaliste soit résolu.
Connaissant le traditionalisme "de l'intérieur", je crois pouvoir dire qu'il n'en est rien. S'il est vrai que la liturgie cristallise en quelque sorte l'opposition traditionaliste, celle-ci va bien au delà du périmètre de la seule liturgie. Elle trouve sa source dans l’effrayant suicide de l'Eglise catholique occidentale qui suivit Vatican II et qui se poursuit et s’aggrave aujourd'hui sous le pontificat de François. Mon âge (j'ai 79 ans) m'a permis de connaître l'Eglise de Pie XII. Jamais, je n'aurais imaginé à cette époque connaître un tel naufrage intellectuel et moral de l'Eglise. C'est cette révolution, que tout homme de bonne foi peut constater, qui a fait se dresser le petit reste des plus lucides pour aboutir au mouvement traditionaliste actuel regroupé autour de la question liturgique. Je soupçonne François de s'être aperçu du danger que cela représente pour le courant révolutionnaire qu'il représente si bien. Cela expliquerait la hargne qu'il met à traquer tous ceux qui ne sont pas de son bord, les nominations choisies avec soin pour récompenser ses complices et écarter ceux qui s'efforcent de sauver les meubles. Bien sûr, toutes ces manœuvres finiront par échouer, mais que de dégâts causés entre-temps.
En conclusion, pour importante qu'elle puisse être, la question liturgique n'épuise pas, loin s'en faut, le contentieux qui oppose le traditionalisme et le "modernisme" bergoglien. .

Écrit par : Claude CHARLES | 24/07/2022