Fabrizio Mastrofini, de l’Académie pontificale pour la vie, m’a demandé de partager ce message dans lequel il explique la controverse concernant les récentes nominations”.

Le communiqué fait ensuite référence aux commentaires de l’archevêque Vincenzo Paglia, président et chancelier de l’Académie pontificale pour la vie, annonçant les nominations.

“Considérez avant tout cette phrase : ‘il est important que des femmes et des hommes ayant des compétences dans diverses disciplines et provenant de contextes différents entrent dans l’Académie pontificale pour la vie, pour un dialogue interdisciplinaire, interculturel et interreligieux constant et fructueux'”.

“C’est pourquoi parmi les académiciens, il y a aussi des personnes non catholiques : deux rabbins, un académicien shintoïste, des musulmans, un théologien anglican. L’Académie pontificale pour la vie est un organisme d’étude et de recherche. Le débat et le dialogue ont donc lieu entre des personnes d’horizons différents”.

Le communiqué précise que tout document publié par l’Académie pontificale pour la vie est soumis à un processus de vérification.

“Lorsque l’Académie pontificale pour la vie publie des documents (comme dans le cas des 5 Notes sur la Covid-19), ceux-ci sont envoyés à la Congrégation pour la doctrine de la foi avant d’être publiés”.

La déclaration explique également que le pape François a nommé les membres de l’académie, qui ont ensuite passé le processus de sélection sans qu’aucun drapeau rouge ne soit soulevé.

“Tous les Académiciens sont choisis parmi des scientifiques et des experts d’une importance absolue, comme le pape François l’a réitéré dans la lettre ‘Humana Communitas’ de 2019 à l’Académie pontificale pour la vie. Les nominations des Académiciens ordinaires sont faites par le Pape”.

“Par conséquent, avant d’être nommés, les noms proposés ou signalés passent par une procédure qui prévoit la consultation du Nonce apostolique et de la Conférence épiscopale des pays où les Académiciens vivent et travaillent. C’est ce qui s’est passé dans ce cas et il n’y a eu aucun problème”.

Par cette déclaration, l’Académie aggrave son cas. L’Académie Pontificale pour la Vie a été créée par Saint Jean Paul II en 1994 avec une mission pro-vie pour

“l’étude, l’information et la formation sur les principaux problèmes de biomédecine et de droit, relatifs à la promotion et à la défense de la vie, surtout dans la relation directe qu’ils ont avec la morale chrétienne et les directives du Magistère de l’Eglise”.

Le premier président de l’académie, le vénérable Jérôme Lejeune, a établi un règlement intérieur exigeant des membres de l’académie qu’ils signent une déclaration affirmant que

“devant Dieu et les hommes, nous témoignons que pour nous tout être humain est une personne” et que “depuis la formation de l’embryon jusqu’à la mort, c’est le même être humain qui grandit jusqu’à la maturité et qui meurt.”

En 2016, cependant, avec la nomination de Mgr Paglia comme président de l’Académie pontificale pour la vie, le pape François a approuvé de nouveaux statuts qui ont éliminé l’exigence que les membres se déclarent “pro-vie.” Toutefois, les nouveaux statuts de l’académie exigent toujours que les membres se conforment à l’enseignement de l’Église. Les statuts précisent également que les membres, ou académiciens, nommés par le pape, peuvent être de n’importe quelle religion, mais qu’ils doivent “promouvoir et défendre les principes relatifs à la valeur de la vie et à la dignité de la personne humaine, interprétés d’une manière conforme au magistère de l’Église”. Un académicien peut être révoqué, selon les statuts,

“en cas d’action ou de déclaration publique et délibérée manifestement contraire aux dits principes, ou gravement offensante pour la dignité et la crédibilité de l’Église catholique et de l’Académie elle-même”.