L'Eglise de Bruxelles au pied du mur (13/02/2023)
De Bosco d'Otreppe sur la Libre de ce 13 février 2023 :
Face au manque de prêtres, les paroisses de Bruxelles doivent se réorganiser
extraits
... l’Église de la capitale (est jetée) dans une nouvelle ère : au vu du manque de vocations, le temps n’est plus au regroupement des paroisses comme il y a dix-huit ans. Les catholiques doivent désormais fondamentalement repenser l’organisation des unités pastorales (qui rassemblent les paroisses). Il est donc (presque) fini, le temps où celles-ci s’articulaient autour de la figure d’un prêtre - pièce maîtresse de l’organigramme - qui déléguait quelques missions aux laïcs. (...)
Certes, Mgr Kockerols pourrait transférer des prêtres venus d’autres diocèses ou d’autres pays (et c’est encore ce qu’il fait). Mais il faut aller plus loin, assure-t-il : les structures institutionnelles de l’Église sont à bout de souffle, elles ne correspondent plus à la réalité du terrain, l’heure n’est plus à boucher des trous qui se multiplieront. (...)
Pour pérenniser, renforcer et unir ces initiatives, l’Église devra choisir ses fronts, note en substance Luc Terlinden, vicaire général de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. La réflexion sur l’organisation des paroisses ira donc de pair avec une lente, mais "inéluctable", réduction du nombre de clochers. Le système des unités pastorales qui regroupent quatre ou cinq clochers est transitoire. Bien que trouver une nouvelle affectation pour un lieu de culte ne soit pas toujours facile, "certains fermeront et nous allons vers la mise en avant de plusieurs grands pôles missionnaires [rayonnants, NdlR], poursuit Luc Terlinden. Nous ne pourrons plus tenir le maillage territorial qui s’est tissé ces derniers siècles. (...)
Il paraît loin, le mitan du XXe siècle au cours duquel l’Église inaugurait une basilique nationale, parmi les plus grandes du monde, sur le sommet de Koekelberg. Désormais, elle bûche pour lui trouver un curé. ...
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Commentaires
Il est vrai que, il y a 7 ans, la première action d'éclat du Cardinal de Kesel fut de renvoyer les 35 séminaristes de Monseigneur Léonard. Les autres ont été éjecté peu à peu mais avec plus de discrétion...
https://www.rtbf.be/article/bruxelles-la-fraternite-des-saints-apotres-dissoute-en-toute-discretion-9392422
On le comprend. Il vaut mieux "rien" que des prêtres qui prient encore le chapelet...
Écrit par : Arnaud Dumouch | 13/02/2023
Il faut des prêtres en prise avec le monde, singulièrement à Bruxelles la cosmopolite.. Le Pape François a lui-même considéré que la fraternité ne disposait pas de pasteurs et futurs pasteurs présentant les qualités requises, puisqu'il l'a définitivement dissoute en 2018...
Écrit par : Luc Jandrain | 13/02/2023
Bien sûr, depuis l'expulsion de la Fraternité des Saints-Apôtres en 2016, qui réunissait 15 à 20 jeunes séminaristes, on peine à trouver de nouveaux prêtres...
Écrit par : Robert | 13/02/2023
CITATION : "Il faut des prêtres en prise avec le monde, singulièrement à Bruxelles la cosmopolite.. Le Pape François a lui-même considéré que la fraternité ne disposait pas de pasteurs et futurs pasteurs présentant les qualités requises, puisqu'il l'a définitivement dissoute en 2018..."
REPONSE : Votre propos est contre la réalité. D'ailleurs, les séminaristes ont été récupérés par d'autres diocèses (Dijon, Biarritz, Avignon, Vannes et Toulon).
Ce décret du pape François fut tout sauf "synodal". Il a suffi que les Cardinaux Daneels et de Kesel le lui demandent et il est passé par dessus le droit canonique. C'est parfois comme cela que les choses se passent, contre le droit canonique...
Écrit par : Arnaud Dumouch | 13/02/2023
L'Eglise de France n'est pas l'Eglise de Belgique.... Des pasteurs et futurs pasteurs français seront davantage en prise avec la réalité... française...
Écrit par : Luc Jandrain | 13/02/2023
Quand 'la réalité du terrain' doit prévaloir sur la réalité d'en haut, on renvoie d'une façon sélective les séminaristes d'ailleurs, tout en étouffant l'Esprit et ses fruits.
Même plus besoin d'une synode sur la synodalité, pas la peine de ranimer l'esprit moisi des soixante-huitards.
Ensuite, réorganisons et pleurons. Psaume 137:1
Écrit par : In Te speravi | 13/02/2023
Luc Jandrain : Résultat, 50% des prêtres belges sont congolais. Sont-ils plus adaptés à la réalité de la Belgique que les prêtres français ? Vous vous aveuglez vous-même cher ami.
Disons les choses sans langue de buis :
La réalité, je vais vous la dire et nul n'en est dupe : "C'est une question d'IDEOLOGIE THEOLOGIQUE", dit Monseigneur Léonard. Ces prêtres n'entraient pas dans la doxa théologique de "l'esprit de Vatican II" qui consiste à réduire le saint Concile Vatican II à une pensée humaniste sécularisée.
Écrit par : Arnaud Dumouch | 13/02/2023
Voilà où conduit les évêques chers au pape François! Vocations zéro,, églises fermées, lobby LGBT glorifié,. Bref, des diocèses sans respect de la doctrine qui ne font que gérer la faillite. C'est de cela dont rêve le pontife actuel? Quel renversement par rapport à Jean-Paul II et Benoît XVII! Non, ce n'est plus la même Eglise et la hargne dont sont victimes ceux qui se sentent en communion avec la catéchisme universel. Et la mansuétude dont bénéficient ceux qui sont en rupture avec 2000 ans de christianisme révèle une injustice qui a pour nom l'apostasie.
Écrit par : Jean-Pierre Snyers | 13/02/2023
Jean-Pierre Snyers mon avis est qu'il ne faut pas opposer le pape François et le pape Benoît XVI, quoi que vous pensiez des décisions pastorales douteuses de sa génération.
Comme le montre Benoît XVI, dans son Magistère doctrinal, le pape François est le vrai pape et la main de Dieu tient son Eglise.
Écrit par : Arnaud Dumouch | 14/02/2023
Nommer le défi donne une chance de le relever : la tâche du catholique de base est de conserver la foi malgré les hiérarques qui tentent de la lui faire perdre.
Écrit par : Philippe G | 13/02/2023
Rien que dans le doyenné de Bruxelles Est, il y a presque 20 prêtres de moins de 60 ans.....mais pas tous diocésains. Est-ce une raison pour les exclure des paroisses?
Écrit par : Erwan | 17/02/2023