Tribune du père Luc de Bellescize — Les grandes idéologies du XXe siècle ont refusé le Fils et ont prétendu apporter elles-mêmes le salut aux hommes. À ce refus du Fils Sauveur succède aujourd’hui le refus du Père Créateur : la pensée libérale vante un homme qui ne se reçoit de rien ni de personne, un homme qui se façonne totalement lui-même. Nous avons pourtant tout à y perdre, et le père Luc de Bellescize rappelle ici que la mission de l’Église consiste plus que jamais à maintenir toute la force de son message, fût-ce à contretemps. Elle n’a pas le droit de céder aux sirènes des modes idéologiques de l’époque, elle a au contraire le devoir d’être courageuse et de rester fidèle à sa façon d’aimer les hommes : en ne sacrifiant jamais l’exigence de son message.
Tribune du père Luc de Bellescize initialement parue sur Aleteia.
Les grandes idéologies qui ont ravagé le XXe siècle étaient fondées sur la pensée d’un salut de l’homme par l’homme, soit par l’exaltation d’une race prétendument supérieure, soit par la révolution qui, en renversant des structures dominatrices, allait faire advenir la paix. National-socialisme et marxisme étaient deux figures de l’antéchrist dans l’histoire et deux bêtes de l’Apocalypse. Elles ont ravagé la terre et versé le sang des saints. Il s’agissait d’idéologies de la rédemption contre l’unique Sauveur. Saint Jean-Paul II, qui les avait vécues dans sa chair, leur répondit dans sa première encyclique, Redemptor hominis, que le Christ est l’unique sauveur des hommes et qu’il n’y a pas d’autre Nom sous le Ciel par lequel nous devons être sauvés.
De nouvelles idoles
Nous sommes entrés au XXIe siècle dans une ère où se lèvent de nouvelles idoles. Elles sont encore plus radicales car elles ne s’opposent plus directement au Sauveur, mais elles consistent en une rupture avec le Créateur. Au refus du Fils a succédé le refus du Père. Au refus d’être sauvé a succédé le refus d’être créé. Nous nous voulons aujourd’hui notre propre origine et notre propre fin, tel le Phénix qui s’auto-détruit et renaît par lui-même de ses cendres. Nous nous prétendons les créateurs de nous-mêmes dans l’illusion d’une liberté pure, radicalement autonome de tout « donné » naturel et de toute obéissance au réel. L’idéologie actuelle est celle d’une liberté qui refuse sa limite et veut choisir absolument sa vie comme elle entend choisir sa mort. Il ne s’agit pas de « devenir ce que nous sommes » en consentant à notre origine sexuée, en acceptant d’être « qualifiés dans l’être » par notre héritage et notre corps, mais de devenir absolument ce que nous voulons être. Nous l’avons entendu dans une émission stupéfiante : « Je ne suis pas un homme, je suis non-binaire. Qu’est-ce qui vous fait dire que je suis un homme ? »
Dieu crée en séparant. Il sépare le jour et la nuit, le ciel et la terre, l’homme et la femme, la distinction fondamentale entre l’humain, doué du souffle de Dieu et d’une liberté spirituelle, et le monde animal, fondé sur l’instinct. Non une séparation comme conflit, mais comme correspondance. Nous voici dans un temps d’extrême confusion où la complémentarité de l’homme et de la femme, naturellement ouverte à la vie, n’est plus reconnue comme une réalité qui pose une frontière à notre volonté démesurée de puissance. Où, plus grave encore, la distinction de l’homme et de l’animal apparaît comme fallacieuse chez certains « influenceurs » minoritaires, mais incroyablement violents. Ces grands idéologues font obstruction à toute contradiction, aux États-Unis et de plus en plus en Europe, jusque dans ce temple du questionnement et du débat d’idées que devrait constituer la recherche universitaire.
Commentaires
Décidément, ce monde est fou et l'Eglise parait très affaiblie, secouée par ces idéologies destructrices les plus diverses, souvent prônées par diverses autorités hiérarchiques et des théologiens de renom qui trahissent ainsi leur Maître....Ce matin (!), un prêtre me déclarait péremptoirement que l'on devrait supprimer les ordinations de prêtres car, en réalité, nous sommes tous prêtres .D'ailleurs le Concile Vatican II voulait la participation de tous dans l'Eucharistie . Il prétendait que les ordinations n'ont été inventées que vers le 3ème.siècle. Selon lui, c'était historiquement prouvé !!! Auparavant, dit-il, les eucharisties se célébraient au sein des familles sans habits ni rites "ad hoc!" ni prêtres ordonnés à cet effet. C'est tout le contraire de ce que Jésus nous rappelle, à Luisa Piccarretta ( les enfants de la Divine Volonté ), Valtorta ( " L'Evangile tel qu'il ma été révélé " ), Soeur Faustina ( la Miséricorde, théologie et chapelet ) et tant d'autres.
Devant ce sabordage organisé de la Tradition, il ne nous reste que les yeux pour pleurer... Heureusement que Mgr. Delville ne suit pas ce chemin et que, comme Mgr. Léonard, il s'insurge contre ces idéologies dont le but est la destruction de l'Eglise Catholique et de la hiérarchie telle que Jésus l'organisa en se choisissant 12 Apôtres et 72 disciples, les bergers et les brebis...
Heureusement , la Foi nous assure que ces idéologues de "la libre pensée" ne réussiront pas à casser l'Eglise . Jésus a formellement promis de ne jamais l'abandonner. Croyons en Sa Promesse et en la fidélité des Siens même s'il n'en restait qu'un très petit nombre suite à l'emprise de l'Anti-Christ déjà annoncée et manifestée. Croyons en une nouvelle et puissante effusion du Saint-Esprit et dans le triomphe prochain du Coeur Immaculé que Marie, Mère de l'Eglise, a prophétisé à FATIMA...
et prions pour la conversion de ces personnages, source de grands désordres, en humbles fidèles. MARANA THA !
Merci , entre autres, à Mgr. Delville et à Mgr. Léonard pour leurs interventions qui nous maintiennent dans la Vérité et la loyauté envers le Christ, seul Sauveur.
Écrit par : Guy ELIAT-ELIAT | 18/02/2023