Le pape François clarifie : "Je ne suis pas prêt à revoir le célibat sacerdotal mais ce n'est pas un dogme" (13/03/2023)

Ce qu'on pouvait lire sur fanpage.it (Biagio Chiariello) le 11 mars :

Le pape François ouvert à un revirement sur le célibat des prêtres : "Il pourrait être révisé

Le célibat est une prescription temporaire, il n'est pas éternel, comme l'ordination sacerdotale", a déclaré le souverain pontife dans un entretien accordé à un portail argentin.

"Dans l'Église catholique, il y a des prêtres mariés", comme par exemple "dans les Églises catholiques orientales" et donc "il n'y a pas de contradiction à ce qu'un prêtre se marie. Le célibat dans l'Église occidentale est une prescription temporaire". Tels sont les propos du pape François, dans une interview accordée au site internet argentin Infobae et au quotidien local La Nacio, dans laquelle il revient sur certains points sensibles du débat interne à l'Église catholique, comme le célibat des prêtres.

L'abolir, affirme le souverain pontife, ne servirait pas à augmenter le nombre de vocations. Mais il ouvre une lueur : "Le célibat dans l'Église occidentale est une prescription temporaire, je ne sais pas si elle est résolue d'une manière ou d'une autre, mais elle est temporaire dans ce sens ; elle n'est pas éternelle comme l'ordination sacerdotale, qui est pour toujours, qu'on le veuille ou non.

"En fait, dans l'Église catholique, il y a des prêtres mariés : tout le rite oriental est marié. Tout le rite oriental est marié. Tout le rite oriental. Ici, à la Curie, nous en avons un qui a une femme et un enfant. Il n'y a pas de contradiction à ce qu'un prêtre soit marié", a ajouté le souverain pontife.
À la question de l'intervieweur : "Le célibat pourrait donc être révisé ?", le pape a répondu : "Oui. Oui."

Au cours de l'entretien, Bergoglio a consacré plusieurs passages aux femmes. Au cours des dix dernières années, celles de son pontificat, le nombre de femmes travaillant au Vatican est passé à 1 165, y compris à des postes de direction. "Le Vatican était autrefois très machiste. Mais cela fait partie de la culture, ce n'est la faute de personne. Il en a toujours été ainsi", a admis Bergoglio, précisant toutefois que "le machisme est mauvais" et que "parfois, le célibat peut vous conduire au machisme". (...)

Le 12 mars, Antonio Palma, sur le même site, revient sur le sujet :

Célibat et prêtres, le pape François clarifie : "Je ne suis pas prêt à le revoir mais ce n'est pas un dogme"

"Je ne suis pas encore prêt à réviser le célibat des prêtres mais c'est une question de discipline", a expliqué Bergoglio, ajoutant : "Rien à voir avec un dogme, mais quelque chose qui aujourd'hui est là et demain ne le sera peut-être plus."

Après le grand tapage médiatique suscité par son ouverture à une éventuelle révision du célibat des prêtres catholiques, le Pape François est revenu sur le sujet, en précisant sa pensée et en prenant un recul partiel par rapport à ses précédentes déclarations. "Je ne suis pas encore prêt à le revoir", a en effet expliqué le souverain pontife dans une nouvelle interview accordée à un journal argentin, Perfil, à l'occasion du dixième anniversaire de son pontificat

Le célibat des prêtres, en revanche, "est une question de discipline", a expliqué Bergoglio, ajoutant : "Rien à voir avec le dogme, mais quelque chose qui est là aujourd'hui et qui ne sera peut-être plus là demain". Le pontife semble toutefois certain d'une chose : ce ne sera pas lui qui la révisera dans la suite de son pontificat, mais certains de ses successeurs.

"Dans l'Église catholique, il y a déjà des prêtres mariés : tout le rite oriental est marié. Ici, à la Curie, nous en avons un qui a une femme et un enfant. Il n'y a pas de contradiction pour un prêtre à pouvoir se marier", avait déclaré Bergogio dans l'interview précédente. Un concept réitéré par le souverain pontife lors de cette nouvelle conversation.

Permettre aux prêtres de se marier "est une possibilité qui existe dans l'Église catholique, dans toute la partie orientale de l'Église catholique. Je ne sais pas s'il y aura une ouverture ou non, mais c'est une possibilité qui peut être ouverte. En fait, dans l'histoire de l'Église, il y a eu des concessions locales sur cette question, même de notre part", a expliqué François, ajoutant : "Nous verrons quand le moment sera venu pour un pape de réexaminer la question, je n'ai toujours pas envie de la réexaminer, mais il s'agit évidemment d'une question de discipline et non d'un dogme".

Poursuivant sa réflexion sur les prêtres, au journaliste qui lui demandait si l'on pouvait être "des bergers à l'odeur de brebis" au Vatican, comme il l'a dit à plusieurs reprises, le pape François a répondu que c'était possible et a rappelé l'exemple du cardinal Casaroli qui, à l'époque de Jean XXIII, en plus de son travail fructueux de haut diplomate, visitait également une prison pour mineurs le dimanche. "C'est la grande politique ecclésiale de l'Église", a-t-il souligné.

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