• les choses évoluent très rapidement depuis douze ans.
  • On observe une croissance spectaculaire des protestants évangéliques.
  • La hausse des sans-religion déclarés se poursuit, passant de 45 à 53 %.
  • Le catholicisme, qui passe de 43 à 25 %, soit une quasi-division par deux en douze ans, poursuit son déclin. La crise du COVID et celle des « abus sexuels » n’y sont pas pour rien. Surtout, on ne constate pas de stabilisation, mais une baisse continue, qui semble inexorable.
  • Le nombre de musulmans passe de 8 à 11 %. 26 % des femmes portent le voile.
  • Le judaïsme devient de plus en plus identitaire (qu’en pensent les ennemis -catholiques- de l’identité ?). C’est même la religion la plus « identitaire » de France, si l’on en croit l’enquête.
  • Le bouddhisme enfin reste stable, à 0,5 % des Français.
  • L’immigration joue un rôle croissant, parce qu’elle reste massive (plus de 10 % d’immigrés).
  • La capacité à transmettre les convictions à la génération suivante est liée à la dimension identitaire de la religion et à la ferveur. Le meilleur est celui de l’islam (91 %), le moins bon celui du catholicisme (67 %), mais celui des évangéliques (69 %) est plus près des seconds que des premiers.
  • L’efficacité du prosélytisme est surtout évangélique, l’islam ayant tendance à se spécialiser dans la reconversion identitaire de populations d’origine musulmane.

En 1872, dans le dernier recensement public à avoir comporté officiellement une rubrique religieuse, plus de 97 % des Français avaient répondu qu’ils étaient catholiques romains et on en était encore pratiquement là au début des années 1960. Dans TEO 2, ils ne sont plus que 25 % à le dire.

Allez comprendre : alors que le nombre de catholiques est en chute libre en France, le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté fait face à une croissance constante, à tel point que, cette année, pour des raisons à la fois logistiques (élongation de la colonne de pèlerins, places sur les bivouacs) et sécuritaires, l’association a du fermer les inscriptions plus d’une semaine avant le début du pèlerinage. Il serait fortement utile que l’épiscopat se penche de près sur ce paradoxe.