Liturgie 48 ‒ Questions autour de la messe dite "traditionnelle", par le Dr Denis Crouan (72 mn) (31/05/2024)
Liturgie 48 ‒ Questions autour de la messe dite "traditionnelle", par le Dr Denis Crouan (72 mn)
Le 29 juin 2022, dans sa lettre apostolique « Desiderio desideravi », le pape François écrit : « Comme je l’ai déjà écrit, j’entends que l’unité liturgique soit rétablie dans toute l’Église de rite romain autour du Missel de saint Paul VI ». Dans les milieux traditionalistes, ce fut une blessure de plus. Dans cette vidéo, le Docteur Denis Crouan, professeur de liturgie de l’Institut Docteur Angélique, démontre que la liturgie de Paul VI peut vraiment être célébrée de manière digne, selon les désirs de Benoît XVI et de François, et que le Canon 1 (romain) est ce qu’il y a de plus « traditionnel ». Il démontre que le modèle le plus adapté pour les amoureux de la liturgie traditionnelle est donné par la liturgie « Paul VI » célébrée à l’Abbaye bénédictine de Solesmes dans la Sarthe.
Une messe traditionnelle dans la liturgie anglicane
Liturgie 48 ‒ Questions autour de la messe dite "traditionnelle", par le Dr Denis Crouan (72 mn)
Le 29 juin 2022, dans sa lettre apostolique « Desiderio desideravi », le pape François écrit : « Comme je l’ai déjà écrit, j’entends que l’unité liturgique soit rétablie dans toute l’Église de rite romain autour du Missel de saint Paul VI ». Dans les milieux traditionalistes, ce fut une blessure de plus. Dans cette vidéo, le Docteur Denis Crouan, professeur de liturgie de l’Institut Docteur Angélique, démontre que la liturgie de Paul VI peut vraiment être célébrée de manière digne, selon les désirs de Benoît XVI et de François, et que le Canon 1 (romain) est ce qu’il y a de plus « traditionnel ». Il démontre que le modèle le plus adapté pour les amoureux de la liturgie traditionnelle est donné par la liturgie « Paul VI » célébrée à l’Abbaye bénédictine de Solesmes dans la Sarthe.
Sept Questions sont abordées :
- Que signifie l’expression « messe traditionnelle » ? Quels sont les éléments (rites, chants, vêtements liturgiques…) qui font qu’une messe peut être considérée comme « traditionnelle » et qu’une autre messe ne l’est pas ?
- Que sait-on de la liturgie romaine avant sa codification par le concile de Trente ? Était-elle « traditionnelle » ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
- À partir de quand (de quel évènement, de quel pape…) la messe est-elle « traditionnelle » ?
- La messe codifiée à la suite du concile de Trente a-t-elle été partout célébrée au moins jusqu’à Vatican II ? Quid du jansénisme, du joséphisme, du gallicanisme... des multiples liturgies diocésaines ? (On peut se rapporter à Dom Guéranger qui raconte avoir dû changer de liturgie quand il changeait de diocèse et raconte aussi sa découverte de la liturgie romaine qui n’avait été conservée que dans une seule communauté religieuse…)
- La messe « de S. Pie V » : les différences entre la « messe basse » et la « grand’messe ». La façon dont elle est perçue selon qu’on est dans la nef où à la chorale (ou encore à l’orgue, ce qui peut être mon cas).
- La question de l’orientation, du chant grégorien, de l’usage du latin… autant d’éléments qui sont toujours d’actualité dans la messe restaurée à la suite de Vatican II.
- À quoi sont dues les fantaisies liturgiques actuelles ? Au Concile ? Au Missel restauré ? Au manque de formation du clergé suite à ce qui fut enseigné dans les séminaires après Vatican II (nombreux exemple) ? À la désobéissance du clergé ? À la tiédeur des évêques et à leur peu d’empressement à remettre la liturgie sur les « rails conciliaires » (là aussi, nombreux exemple) ?
COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2024
Pour accéder à la totalité de la playlist :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfU...
Institut Docteur Angélique
Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.
Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurA..., les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.
Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2024
01:46 | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook | |
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Commentaires
Aucun cours de théologie aussi érudit soit-il ne pourra jamais expliquer l'expérience du gouffre spirituel existant entre les deux rites, comme me l'expliquait un prêtre célébrant la messe selon les deux rites : la messe de Saint-Pie V me porte, tandis que je porte la messe de Paul VI.
Écrit par : Jean de Saint-Pierre | 31/05/2024
Je suis organiste et j'accompagne les deux formes du rite romain.Hélas, la forme "ordinaire" n'existe pas dans nos paroisses. Du moins est-elle plus que rarissime. Je vous serais reconnaissant de me dire dans quelle paroisse vous avez vu cette forme "ordinaire" être célébrée car pour la critiquer, il faut au moins la connaître. Dire qu'il y a un "gouffre spirituel" entre les deux formes revient à dire qu'il a eu un gouffre spirituel entre les liturgies des premiers siècles et la liturgie célébrée avec le missel tridentin.
Écrit par : Denis Crouan | 31/05/2024
Tout à fait d’accord avec vous. Les années passant, je suis de plus en plus convaincu que cette messe est la plus à même de nous permettre de vivre pleinement notre foi. Par ailleurs je rejoins également le Dr Crouan pour dire qu’il y a peu d’endroit où le novus ordo est célèbre correctement.
Écrit par : Bernard dL | 31/05/2024
Il faut ajouter que si la liturgie est une affaire de goûts personnels ("Je préfère telle forme...") alors il faut respecter TOUS les goûts et admettre que la forme dite "extraordinaire" du rite romain puisse coexister avec les façons les plus farfelues de traiter la liturgie de l'Eglise. C'est la porte ouverte à l'anarchie liturgique telle qu'elle s'est présentée à certaines époques de façon plus ou moins affirmée ; c'est la porte ouverte à la "dictature du relativisme" dénoncée par Benoît XVI ; c'est - n'ayons pas peur de le dire - la porte ouverte à une nouvelle forme de protestantisme où chaque communauté de fidèles pourra légitimement revendiquer la liturgie qui lui plaît, qu'elle soit cohérente ou pas,
Dom Guéranger, dont le procès en béatification est en cours, aurait-il eu tort de s'engager avec force, au XIXe siècle, pour le retour à l'unité de la liturgie romaine ?
Écrit par : Denis Crouan | 01/06/2024
Merci beaucoup de nous rappeler
- à partir de quelles années le détournement de finalité du mouvement liturgique a commencé à sévir, dans l'Eglise catholique, sous Pie XII, d'une manière qui s'est avérée ultérieurement préjudiciable à la prise en compte loyale, par et sous Paul VI, de la constitution conciliaire Sacrosancto concilium,
- à partir de quelles années les (futurs) prêtres ont commencé, sous Pie XII, à être incités à se considérer comme étant avant tout des "hommes d'action", d'animation et d'orientation pastorales, et non comme étant avant tout des "hommes de célébration et de contemplation".
Écrit par : Benoît YZERN | 02/06/2024