Pour essayer de comprendre ce que sont le wokisme et son insupportable prétention à tout régenter, l’écrivain Natacha Polony raconte cette histoire que vous connaissez peut-être.
Il a neigé toute la nuit. Natacha sort le matin, à 08.00 heures et décide de faire dans son jardin, devant la maison, un bonhomme de neige.
A 08.10 heures, une féministe radicale passe dans la rue et demande à Natacha pourquoi elle n’a pas fait une bonne femme de neige.
A 08.15 heures, Natacha fait donc également une bonne femme de neige.
A 08.20 heures, les musulmans qui habitent en face sont fâchés parce qu’ils trouvent la bonne femme de neige provocante. Ils exigent qu’elle soit voilée.
A 08.25 heures, les voisins, qui sont végétariens et peut-être même « vegan », rouspètent à cause de la carotte qui sert de nez au bonhomme et à la bonne femme. Les légumes sont de la nourriture et ne doivent pas servir à ça.
A 08.26 heures, le couple d’homosexuels du quartier s’énerve : ça aurait pu être deux bonshommes de neige.
A 08.28 heures, Natacha se fait traiter de raciste car le couple sculpté dans la neige est entièrement blanc.
A 08.31 heures, quelqu’un appelle la police qui vient voir ce qui se passe.
A 08.45 heures, l’équipe de télévision locale s’amène. Les journalistes demandent à Natacha si elle connaît la différence entre un bonhomme de neige et une bonne femme de neige. Elle répond oui, elle explique ce qui les distingue, et on la traite de sexiste.
A 08.52 heures, son téléphone portable est saisi et contrôlé et elle est embarquée au commissariat.
Cette aventure est racontée dans un livre intitulé Délivrez-nous du bien.
Le wokisme dit de lui-même qu’il n’existe pas. C’est une manière d’empêcher le débat. La parabole de Natacha et du bonhomme de neige permet cependant de mettre le doigt sur une réalité : il existe un conglomérat de luttes tendant à la juxtaposition de radicalités antagonistes. Convenons, dès lors, d’appeler « wokisme » ce conglomérat.
Le wokisme est un mot-valise qui désigne une réalité multiple et l’unifie en recherchant ce qui pourrait en constituer le commun dénominateur. Il s’agit d’un mouvement d’idées qui s’exprime dans la théorie du genre, la théorie critique de la race, l’antispécisme, l’intersectionnalité ou la convergence des luttes, ainsi que dans une nouvelle philosophie de la connaissance marquée notamment par la cancel culture, la culture de l’annulation.
Commentaires
C'est une idéologie nouvelle, couronnement de toutes les folies et qui était absolument imprévisible.
Quand le réel n'existe plus, on se noie.
Quel est le seul remède à cette idéologie qui part dans tous les sens ? C'est à mon avis le retour à l'humilité devant la réalité comme le dit ce texte de l'apocalypse de Saint-Jean :
Apocalypse 12, 15 Le Serpent vomit alors de sa gueule comme un fleuve d'eau derrière la Femme (symbole de l'humanité) pour l'entraîner dans ses flots. Mais la terre (symbole du réalisme) vint au secours de la Femme : ouvrant la bouche, elle engloutit le fleuve vomi par la gueule du Dragon.
Écrit par : Arnaud DUMOUCH | 19/06/2024
Natacha n'a pas été victime d'un harcèlement complet de la part de son voisinage. Elle a échappé à l'écolo qui n'aurait pas manqué de lui demander ce que la neige lui avait fait, pourquoi elle se permettait de tripoter une substance naturelle dotée de droits, ce qui l'autorisait à une création manifestant une prééminence humaine sur la terre, et surtout comment elle osait réchauffer le sol avec ses membres,
Écrit par : Philippe G | 19/06/2024
Très instructif.
Écrit par : Pisa | 19/06/2024