Le Pape entamera le processus de béatification du Roi Baudouin à son retour à Rome (29/09/2024)
Lu sur la Libre :
Le Pape entamera le processus de béatification du Roi Baudouin à son retour à Rome
Le Pape François a annoncé la nouvelle à la fin de l'office religieux célébré au stade Roi Baudouin ce dimanche 29 septembre.
29-09-2024
Une cause particulièrement pour le souverain pontife qui avait bousculé son programme de samedi pour se recueillir sur la tombe du Roi Baudouin. Il a également salué le courage du Roi qui a choisi de "quitter son poste de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière" (la loi pour l'avortement, NdlR). Le 30 mars 1990, le roi Baudouin avait adressé une lettre au gouvernement, annonçant qu'il ne signerait pas la loi qui dépénaliserait bientôt partiellement l'avortement. Le texte avait été voté quelques jours plus tôt au parlement. Le monarque arguait dans sa missive que cette disposition était contraire à sa foi. Ce refus avait ouvert une crise institutionnelle inédite en Belgique, le gouvernement devant trouver dare-dare une solution. Une astuce constitutionnelle avait finalement été trouvée : la Constitution contient un article qui organise l'impossibilité de régner du Roi. Pendant 36 heures, le gouvernement avait dès lors repris les pouvoirs du souverain et signé la loi sur l'interruption volontaire de grosses. Le Roi avait ensuite repris ses fonctions.
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Commentaires
Il y a une erreur importante dans cet article. Dans sa lettre du 30 mars 1990, le Roi Baudouin n'a pas invoqué sa foi, mais a plutôt fait part d'un "grave problème de conscience". La différence est fondamentale, car la conscience est un attribut de tout être humain quelles que soient ses convictions spirituelles. On ne voit dès lors pas pourquoi une réticence envers l'avortement, par exemple, ne pourrait émaner que des adeptes d'une religion déterminée.
Quant à la formule "loi meurtrière", qui a suscité de la contestation, il est possible qu'elle comprenne effectivement un mot de trop : c'est "loi". Dans "Evangelium Vitae", 72, Jean-Paul II, citant saint Thomas d'Aquin, indique que, si une loi humaine dévie de la loi naturelle, ce n'est plus une loi mais une corruption de la loi.
Écrit par : Philippe G | 29/09/2024