Les grands-parents sont un cadeau : 4 papes réfléchissent au vieillissement et à l'espoir (26/07/2025)
De Thomas Griffin sur le NCR :
Les grands-parents sont un cadeau : 4 papes réfléchissent au vieillissement et à l'espoir
De Jean-Paul II à Léon XIV, les dirigeants de l’Église nous rappellent le lien sacré entre les générations — et l’espoir qui perdure grâce à la présence et à la prière.

Samedi est la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, célébrée pour la cinquième fois. Le 26 juillet est également la fête annuelle de saint Joachim et Anne, les grands-parents de Jésus.
Bien que les papes ne soient pas eux-mêmes des grands-pères, les paroles récentes de nos Saints Pères ont été inspirantes et stimulantes concernant le sujet des grands-parents. Peut-être est-ce dû à leur âge proche de celui des grands-parents, ou simplement à leur proximité avec le cœur de Jésus, qui aspire à ce que tous soient connus et aimés. Lire leurs paroles peut nous aider à témoigner du respect à nos grands-parents, vivants ou décédés.
Le pape Léon XIV a déjà publié ses paroles pour la célébration de la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. Il note :
La vie de l'Église et du monde ne peut être comprise qu'à la lumière du passage des générations. Accueillir les personnes âgées nous aide à comprendre que la vie est plus que le simple moment présent et ne doit pas être gaspillée en rencontres superficielles et en relations éphémères. Au contraire, la vie nous oriente constamment vers l'avenir. … S'il est vrai que la faiblesse des personnes âgées a besoin de la force des jeunes, il est tout aussi vrai que l'inexpérience des jeunes a besoin du témoignage des personnes âgées pour construire l'avenir avec sagesse.
Ces paroles reprennent le thème du pape Léon XIV, montrant que nul ne peut être mis de côté ou sous-estimé. Dans nos conversations avec eux, les personnes âgées et les grands-parents révèlent que nous vivons trop souvent de manière superficielle. Leur proximité avec la mort nous rappelle que la vie est précieuse et qu'il ne faut pas la gâcher.
Le pape François, à l’occasion de la Journée mondiale des grands-parents en 2024, a déclaré :
Montrons notre tendre amour aux grands-parents et aux personnes âgées de nos familles. Passons du temps avec ceux qui sont découragés et qui n'espèrent plus un avenir meilleur. Au lieu de l'égocentrisme qui mène à la solitude et à l'abandon, montrons plutôt le cœur ouvert et le visage joyeux d'hommes et de femmes qui ont le courage de dire : « Je ne t'abandonnerai pas » et de prendre un autre chemin.
Les paroles du pape François nous interpellent également. Les personnes âgées sont trop souvent victimes du repli sur soi des jeunes. Passer du temps avec elles et discuter avec elles peut réconforter nos grands-parents et nous sortir de notre propre solitude.
En 2008, le pape Benoît XVI a prononcé les paroles suivantes devant les personnes présentes à l’Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille :
Qui ne se souvient pas de ses grands-parents ? Qui peut oublier leur présence et leur témoignage au foyer ? Combien d'entre nous portent leur nom en signe de continuité et de gratitude ! Après leur départ, il est de coutume dans les familles de commémorer leur anniversaire par la célébration d'une messe pour le repos de leurs âmes et, si possible, par une visite au cimetière. Ces gestes d'amour et de foi, ainsi que d'autres, témoignent de notre gratitude envers eux. Ils se sont donnés, se sont sacrifiés pour nous et, dans certains cas, ont même donné leur vie.
Les grands-parents nous marquent à jamais. Leur amour transcende l'espace et le temps. C'est pourquoi la Sainte Eucharistie nous unit à eux. Nous pouvons prier pour eux, et nos prières les touchent même si nous ne pouvons plus être physiquement présents à leurs côtés. Ceux de nos grands-parents qui sont au ciel sont présents à la messe, car c'est là que le ciel et la terre se rencontrent. Dans l'Eucharistie, nous nous joignons à la communion des saints pour adorer l'Agneau. Prier pour les défunts montre à ceux qui sont sur terre que cela devrait être notre seul but dans la vie.
Enfin, le pape saint Jean-Paul II a écrit ce qui suit dans sa Lettre aux personnes âgées en 1999 :
L'homme est plongé dans le temps ; il naît, vit et meurt dans le temps. La naissance marque une date, la première de sa vie, et la mort une autre, la dernière : l'« alpha » et l'« oméga », le début et la fin de son histoire terrestre. La tradition chrétienne a souligné ce fait en inscrivant ces deux lettres de l'alphabet grec sur les pierres tombales.
Mais si la vie de chacun de nous est limitée et fragile, nous sommes réconfortés par la pensée que, grâce à notre âme spirituelle, nous survivrons au-delà de la mort elle-même. De plus, la foi nous ouvre à une « espérance qui ne déçoit pas » (Romains 5, 5), nous plaçant devant la perspective de la résurrection finale.
Le pape Jean-Paul II a centré nos cœurs sur le fait que la vie est éphémère. Nous ressentons tous que le temps échappe à notre contrôle. La fragilité de nos grands-parents n'est pas quelque chose dont il faut avoir peur, ni qu'ils doivent craindre, car l'espérance est notre mission, confiée par le Christ lui-même. Rien ne peut nous séparer de son amour, pas même la mort.
Alors que nous célébrons nos grands-parents et nos aînés ce mois-ci, rappelons-nous qu'ils sont un don pour nous. Demandons l'intercession des saints Joachim et Anne afin qu'ils puissent, dans leur vieillesse, connaître Jésus-Christ comme une présence vivante dans leur vie, Celui qui a été présent à leurs côtés toute leur vie et qui désire ardemment les conduire aux portes du ciel, où il a préparé une place pour vous et pour moi (Jean 14,3).
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