George Gänswein parle du relativisme comme d'une menace pour la foi et la liberté (28/10/2025)

De Bryan Lawrence Gonsalves sur omnesmag.com :

George Gänswein parle du relativisme comme d'une menace pour la foi et la liberté

L’archevêque a mis en garde à Šiluva (Lituanie) contre les dangers du relativisme, qu’il a décrit comme « un poison qui empoisonne la foi ».

27 octobre 2025

liberté de foi

L'archevêque Gänswein prononce sa conférence. ©Juozas Kamenskas

Le nonce apostolique en Lituanie, en Lettonie et en Estonie, l'archevêque Georg Gänswein, a rappelé aux chrétiens les dangers du relativisme dans la société actuelle lors d'une récente conférence à Šiluva, en Lituanie. Il a souligné que ce relativisme « conduit à l'érosion, et finalement à la destruction, d'une foi fondée sur la confession de la vérité. Et cela conduit à un empoisonnement de la foi ».

La conférence, organisée conjointement par le groupe civique lituanien Laisvos visuomenės institutas (Institut d'une société libre), le Syndicat des travailleurs chrétiens lituaniens et la Faculté de théologie catholique de l'Université Vytautas Magnus, a réuni des universitaires, des dirigeants civiques, des intellectuels publics et des membres du clergé pour discuter des principes de la Déclaration de Šiluva.

Construire positivement

Il s'agit de la troisième conférence de ce type consacrée à la réflexion sur la Déclaration de Šiluva, publiée le 12 septembre 2021, lors de la fête mariale annuelle de la ville. Ce document public prône la défense des droits humains fondamentaux, la promotion de la vertu et le bien commun de la société. Il reconnaît l'importance d'une société fondée sur les piliers de la vérité, des valeurs familiales, de la dignité humaine et de la foi en Dieu. Il est depuis devenu une référence morale pour les penseurs sociaux catholiques en Lituanie.

L'archevêque Georg Gänswein, ancien préfet de la Maison pontificale et secrétaire personnel de longue date du pape Benoît XVI, a prononcé le discours d'ouverture, s'appuyant largement sur la philosophie du défunt pontife. Sa conférence a offert une riche réflexion philosophique et théologique sur la foi, la raison et le relativisme, aspects qu'il a décrits comme un « thème constant dans l'œuvre de Ratzinger ». L'archevêque Gänswein a averti que l'affaiblissement de la foi ou de la raison conduit inévitablement à « des pathologies et à la désintégration de la personne humaine ».

La conférence a été ouverte par les discours de l'archevêque de Kaunas, Kęstutis Kėvalas, et de l'archevêque de Vilnius, Gintaras Grušas, qui ont tous deux souligné le devoir chrétien de défendre la vérité dans la vie publique.

Dans son discours d'ouverture, l'archevêque K. Kėvalas a appelé à la vigilance contre les tentations d'expérimentation sur la nature et la dignité humaines. Il a également rappelé aux participants que Šiluva, sanctuaire marial connu pour l'une des premières apparitions approuvées d'Europe, symbolise la fidélité à l'ordre divin dans la création. « Le lieu saint de Šiluva invite au respect de l'ordre que le Créateur a donné à ce monde », a-t-il déclaré.

L'archevêque G. Grušas a rappelé les paroles du pape Léon XIV selon lesquelles l'Église « ne saurait jamais être exemptée du devoir de dire la vérité sur l'homme et le monde, même en usant, si nécessaire, d'un langage dur susceptible de susciter des malentendus ». Il a souligné que tous les chrétiens, y compris ceux qui participent à la vie publique, ont le devoir de défendre la vérité, qu'il a décrite comme « non pas une idée abstraite, mais un chemin par lequel chacun découvre la véritable liberté ».

Raison retrouvée

L'archevêque Georg Gänswein a exhorté les participants à reconnaître que, face aux grands défis actuels, tels que la pensée technique et la mondialisation, la première étape consiste à retrouver la pleine mesure de la raison. Il a décrit la vraie raison comme intrinsèquement véridique, la contrastant avec le relativisme, qu'il a qualifié d'« expression d'une pensée faible et étroite… fondée sur l'orgueil fallacieux de croire que les humains ne peuvent reconnaître la vérité et sur la fausse humilité de refuser de l'accepter ». « La vérité nous libère », a-t-il ajouté, citant Jean 8,32, soulignant qu'elle sert de référence à laquelle les humains doivent se mesurer et que l'accepter exige de l'humilité.

La conférence a également proposé une série d'interventions stimulantes sur l'identité morale et politique de la Lituanie, les défis de la démocratie libérale, les mutations sociétales post-soviétiques et le rôle de la foi et de la famille dans la vie publique. Elle s'est conclue par une table ronde sur l'orientation morale de l'Europe, la liberté d'expression et le renouveau des valeurs chrétiennes dans la société.

L'archevêque Gänswein a conclu en mettant en garde contre le relativisme, mentalité qui caractérise la modernité et qu'il a qualifié de « poison rampant », qui finit par miner la liberté humaine. Poussé par l'autosuffisance et amplifié par les réseaux sociaux, il aveugle les gens à la vérité et à leur finalité ultime. Le véritable but de l'humanité, a-t-il affirmé, est « de parvenir à la connaissance de la vérité, qui est Dieu, et ainsi d'atteindre la vie éternelle ». Son discours a été accueilli par des applaudissements nourris.

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