- la présence plus ou moins importante de forces occultes qui dominent le monde, de puissances secrètes qui interviennent dans le monde des vivants. « Le principal danger d’Halloween est le développement d’une vision païenne de la mort et de la vie après la mort, éclaire le Père Thibaut, avec les fantômes qui n’ont rien à voir avec l'idée des âmes du purgatoire qui se purifient pour rejoindre le ciel. Il y a un amalgame entre les âmes des morts et les esprits errants, les entités spirituelles, les démons, voire les anges. Le risque est aussi la banalisation de concepts occultes mis à hauteur d’enfants : la communication avec les esprits – donc le spiritisme, les malédictions et les sorts jetés en cas de non rétribution, etc. »
- La communication avec les esprits : or la communion des saints dans la religion catholique n’a rien à voir avec la communication avec les morts par les techniques de la médiumnité. Même du point de vue chrétien orienté vers la vie éternelle, la mort reste une séparation. Invoquer les morts revient à les appeler « et à chercher à obtenir des connaissances, car le spiritisme est toujours très intéressé », confirme le père Thibaut. À l’inverse, solliciter l’intercession des âmes du Purgatoire ou des saints consiste à leur demander d’intercéder auprès de Dieu, dont ils sont les amis au Ciel. On n’attend donc pas une réponse des défunts, mais une réponse de Dieu. Là où l’évocation des morts est un chemin qui conduit à la mort, ouvrant la porte à un être dont on n’est pas sûr de l’identité (cela peut être un démon), l’intercession des saints, elle, conduit vers la vie et rapproche de Dieu. « La communion des saints se réalise par le coeur, dans l'amour et par l'amour, car l'amour est plus fort que la mort », note le Père Thibaut.
Pourquoi les catholiques ne fêtent pas Halloween (30/10/2025)
De Marie de Varax sur Famille Chrétienne :
Pourquoi les catholiques ne fêtent-ils pas Halloween ?
Un héritage païen
Il y a plus de deux mille ans, les Celtes célébraient le 31 octobre leur nouvel an, au moment de la fin des récoltes et du changement de saison. Cette cérémonie festive permettait de communiquer avec l'esprit des morts. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et des morts s'ouvraient. Surgissaient alors des hordes d'esprits maléfiques qui pouvaient emporter un vivant dans le monde des morts. A l'approche de la nuit, des rituels organisés par des druides costumés éloignaient les mauvais esprits, apaisaient les esprits des morts et les puissances surnaturelles. De grands feux étaient allumés, et les druides allaient de maison en maison distribuer le feu sacré pour protéger le foyer. En contrepartie, ils réclamaient des offrandes et en cas de refus, proféraient des malédictions sur maisons et habitants.
« En réalité, cette fête celte de Samain a cessé très tôt d’être célébrée, dès le premier siècle avant Jésus-Christ, mis à part en Irlande où elle survit sous une forme populaire, éclaire le Père Jean-Christophe Thibaut qui scrute depuis vingt ans les Nouveaux visages de l’ésotérisme (Artège). C’est un mensonge de dire que l’Eglise catholique a voulu au Moyen-Age la remplacer par la Toussaint. Cette fête a été instaurée au 1er novembre parce que c’était la date de la dédicace d’une chapelle à Rome dédiée à tous les saints. » Halloween, comme son étymologie l’indique : « all hallows’ eve » était donc simplement à l’origine « la veille de la fête de tous les saints », le 31 octobre, où l’on priait pour les défunts, avant que l'on place cette prière spécifiquement au 2 novembre.
D’où vient alors le glissement de la fête d’Halloween vers une fête flirtant avec l’ésotérisme et l’occulte ? Pour le Père Thibaut, « c’est au XIXe siècle qu’il y a une résurgence ésotérique qui répand le mythe que les sorcières sont en réalité des prêtresses de la religion druidique ou des religions pré-chrétiennes, bien sûr persécutées par les méchants catholiques qui les accusent de sorcellerie. Des cartes postales à leur effigie se répandent pour fêter le « vrai » passage à la nouvelle année, le 31 octobre… Le Halloween actuel est né. Il se répand néanmoins en France et en Europe surtout un siècle plus tard, dans les années 1980, avec les marchands de bonbons qui veulent relancer la consommation à une période creuse de l’année. »
Même s'il s'agit aujourd’hui de sorcières pour rire, l'univers du paganisme reste donc toujours présent dans cette fête avec deux éléments :
Une fête qui détourne le regard de la lumière
Halloween met en valeur l’imaginaire de la peur, de la mort et des esprits mauvais : fantômes, sorcières, squelettes, démons… Autant d’éléments qui peuvent banaliser, voire moquer, la réalité de la mort et du Mal : « Non, on ne peut pas fêter les esprits maléfiques et célébrer l’esprit démoniaque qu’il y a en grande partie derrière cette fête, rappelle avec énergie le Frère Paul-Adrien dans une courte vidéo. Pour nous, disciples du Christ, le diable est réel : ce n'est pas un costume ! Le diable, c’est un être de lumière qui vole, qui tue, qui ment, qui est extrêmement séduisant, extrêmement rusé. »
Pour les catholiques, la période du 31 octobre et du 1er novembre a une toute autre signification. L’Église célèbre la Toussaint - la fête de tous les saints, connus et inconnus -, puis la commémoration des fidèles défunts le 2 novembre. Ces deux jours marquent l’espérance chrétienne de la vie éternelle et l’union dans la prière avec ceux qui nous ont précédés. « Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous a sauvés de la mort : c’est le cœur de notre foi, ce qui fonde notre espérance, rappelle Juliette Levivier, chroniqueuse chez Famille Chrétienne. Notre espérance ne supprime pas notre peur, elle la dépasse, la transfigure. Nous savons où nous allons, et nous nous en réjouissons. Le verbe « trépasser », qui signifie, littéralement, « aller au-delà, traverser », porte cette belle espérance d’un au-delà plein de joie.»
La Toussaint est une fête de la lumière, qui célèbre le Christ Lumière du monde et par qui nous sommes appelés à être illuminés. « Ne la laissons pas être occultée par Halloween, ou plutôt, retrouvons le vrai sens d'Halloween, la veille de la fête de tous les saints, et célébrons cette vigile avec joie et foi ! » suggère le Père Thibaut.
Quelques idées pour vivre la Toussaint en famille
- La fête des saints
Organisez un goûter ou une soirée costumée où petits et grands se déguisent en leur saint patron ou leur saint préféré. Chacun peut raconter la vie de « son » saint. Vous pouvez aussi organiser une petite procession dans le quartier vers l’église et demander avec gentillesse aux passants des bonbons, non pas avec la formule « des bonbons ou un sort », mais « un bonbon et je prierai pour vos défunts ». Prévoyez à l’église un temps de prière pour les confier à Dieu.
- La chasse à la lumière
Au lieu de chercher des bonbons dans l’obscurité, proposez une « chasse à la lumière » : cachez des lumignons accompagnés d’images de saints ou de messages d’espérance dans la maison ou le jardin. Pourquoi pas inviter les petits voisins à cette occasion ?
- Un temps de prière en famille
Priez pour les défunts de votre famille, les âmes du purgatoire, et pour recevoir la joie des saints. Allumez une bougie en signe d’espérance que les défunts soient illuminés totalement par le Christ au Paradis.
- Un « souper des anges »
Préparez ensemble un repas festif, en décorant la table avec des couleurs vives et des images de saints ou d’anges. Chantez ou écoutez des chants joyeux sur le thème de la sainteté et de la vie éternelle, ainsi que des vies de saints édifiantes, grâce aux livres de la collection « Graine de saints » chez Mame ou des podcasts.
- Des activités manuelles évangélisatrices
Réalisez des guirlandes lumineuses, des citrouilles creusées avec des visages souriants et des motifs chrétiens (croix, colombe…) ou des coloriages sur le thème de la Toussaint, et affichez-les sur votre porte et à vos fenêtres. Vous pouvez également confectionner en famille des sachets de bonbons avec une belle image de saints ou une prière à distribuer aux enfants qui viendront toquer à votre porte le 31 octobre pour Halloween : l’occasion de leur partager votre espérance chrétienne.
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