Belgique : la solidarité grandit une culture (22/01/2011)

L'opinion d'un de nos "blogueurs"...

"La solidarité grandit une culture", tel était le thème de la soirée-spectacle qui a eu lieu hier soir au KVS, à Bruxelles, et qui a remporté un très grand succès. On ne peut qu'applaudir à cette dénonciation d'une vision nationaliste haineuse et à cet appel pour que nous continuions à vivre en harmonisant nos différences. On connaît l'adage "le patriotisme est l'amour des siens, le nationalisme est la haine des autres". L'agression, hier soir, à son domicile, d'un bourgmestre de la périphérie bruxelloise par un groupe extrémiste (le TAK) en constitue une triste illustration.

Demain, la manifestation "shame" réunira sans doute des milliers de gens qui désirent que l'on mette fin à cette crise politique interminable et qu'un gouvernement soit mis en place. Le succès de cette manifestation conduira-t-il à une "révolution moules-frites" comme le suggère Philippe Geluck? Ce serait souhaitable car il est vrai que si cette crise perdure, le crédit dont notre pays bénéficie encore va être totalement ruiné avec les conséquences que l'on imagine sur les investissements venant de l'étranger, sur les prêts que l'on voudra encore bien nous consentir, avec toutes les répercussions imaginables sur l'activité économique, sur l'endettement global et sur l'emploi...

Irons-nous, irez-vous, manifester? Nous sommes dans le domaine des opinions et des choix où l'on ne peut se revendiquer d'aucune certitude, la politique n'étant que l'art du possible. Manifester pour qui, manifester pour quoi? Voilà ce qu'il faut sans doute tâcher d'élucider avant de se décider. Si l'on m'interdit d'y arborer le drapeau de notre pays comme il semble que la consigne en soit donnée, cela m'inquiète fortement.

Se souvient-on encore de l'historien libéral Henri Pirenne qui affirmait qu'en Belgique, le catholicisme tenait lieu de sentiment fédérateur? La déchristianisation avancée de notre pays n'est pas sans lien avec la disparition des solidarités et la montée des particularismes antagonistes. Ne serait-ce pas la clef de ce processus où "la Belgique s'éteint lentement comme une bougie" pour reprendre l'expression cynique de Bart De Wever?

Quand une société n'est plus unie par le haut, par des valeurs supérieures, elle se décompose par le bas...

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