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Belgique : la solidarité grandit une culture

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L'opinion d'un de nos "blogueurs"...

"La solidarité grandit une culture", tel était le thème de la soirée-spectacle qui a eu lieu hier soir au KVS, à Bruxelles, et qui a remporté un très grand succès. On ne peut qu'applaudir à cette dénonciation d'une vision nationaliste haineuse et à cet appel pour que nous continuions à vivre en harmonisant nos différences. On connaît l'adage "le patriotisme est l'amour des siens, le nationalisme est la haine des autres". L'agression, hier soir, à son domicile, d'un bourgmestre de la périphérie bruxelloise par un groupe extrémiste (le TAK) en constitue une triste illustration.

Demain, la manifestation "shame" réunira sans doute des milliers de gens qui désirent que l'on mette fin à cette crise politique interminable et qu'un gouvernement soit mis en place. Le succès de cette manifestation conduira-t-il à une "révolution moules-frites" comme le suggère Philippe Geluck? Ce serait souhaitable car il est vrai que si cette crise perdure, le crédit dont notre pays bénéficie encore va être totalement ruiné avec les conséquences que l'on imagine sur les investissements venant de l'étranger, sur les prêts que l'on voudra encore bien nous consentir, avec toutes les répercussions imaginables sur l'activité économique, sur l'endettement global et sur l'emploi...

Irons-nous, irez-vous, manifester? Nous sommes dans le domaine des opinions et des choix où l'on ne peut se revendiquer d'aucune certitude, la politique n'étant que l'art du possible. Manifester pour qui, manifester pour quoi? Voilà ce qu'il faut sans doute tâcher d'élucider avant de se décider. Si l'on m'interdit d'y arborer le drapeau de notre pays comme il semble que la consigne en soit donnée, cela m'inquiète fortement.

Se souvient-on encore de l'historien libéral Henri Pirenne qui affirmait qu'en Belgique, le catholicisme tenait lieu de sentiment fédérateur? La déchristianisation avancée de notre pays n'est pas sans lien avec la disparition des solidarités et la montée des particularismes antagonistes. Ne serait-ce pas la clef de ce processus où "la Belgique s'éteint lentement comme une bougie" pour reprendre l'expression cynique de Bart De Wever?

Quand une société n'est plus unie par le haut, par des valeurs supérieures, elle se décompose par le bas...

Commentaires

  • Pour parler comme le journal satirique « Ubu Pan », ce rassemblement a pour objectif de dénoncer la « débande » de la classe politique. Mais pas de manifester en faveur de l’existence de la Belgique ? Eh bien non, pas ouvertement en tout cas.

    Comme l’a écrit, non sans cruauté, Jean Quatremer, correspondant du journal Libération auprès de l’Union européenne « cette initiative vient de Bruxelles, plus précisément d’étudiants de la VUB, l’Université flamande de la capitale, et non d’Anvers ou de Gand. Ils sont certes néerlandophones, mais sont avant tout des Bruxellois et à ce titre, ils font partie des derniers Belges vraiment attachés à leur pays. Surtout, leur slogan laisse rêveur : ' un gouvernement '. Lequel ? Mystère. N’importe quel gouvernement, même dirigé par Bart De Wever, le leader des indépendantistes de la N-VA, ferait l’affaire, semble-t-il… Et pour faire quoi? Mystère! D'ailleurs, les organisateurs ne cachent pas l'abyssale vacuité politique de leur mouvement: ' Nous ne sommes ni pro-Belgique, ni anti-Belgique. De plus, nous ne sommes ni unionistes, ni séparatistes. Nous désirons garder cette neutralité à tout prix'. La consigne, dès lors, fut même d’éviter les drapeaux belges ou 'tout autre symbole porteur de revendication politique ou sociale'. C’est le degré zéro de la pensée politique, revendiqué qui plus est. Bref, la manifestation de dimanche fait dans l’apolitisme bêtifiant, alors que l’unité du pays n’a jamais paru aussi menacée. Mais sans doute est-ce la seule façon de réunir encore, autour d’un même mot d’ordre, Néerlandophones et Francophones, même bruxellois ». Pauvre B…

    Si la manifestation est un succès, il sera pour le moins équivoque. On jugera sur pièce, demain.

    Giampolo

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