Les mots de la messe. La vraie beauté liturgique (14/02/2011)

Les_mots_de_la_messe_s.jpgBernard Dumont, directeur de la Revue Catholica  commente (dans le n° 110, Hiver 2011 de ce périodique trimestriel)) la parution du livre posthume de Mgr Michel Dangoisse (décédé en août 2010)  «Les mots de la messe. La vraie beau­té de la li­tur­gie  (Ad Solem, octobre 2010, 23€) : « Petite en vo­lume (114 p.) mais très pré­cise, cette ana­lyse com­pa­ra­tive des textes du nou­vel Ordo Mis­sae dans ses ver­sions of­fi­cielles et ses tra­duc­tions en langue fran­çaise est pré­fa­cée par Mgr Mi­chel Schooyans (…) ».

Comme le souligne Bernard Dumont, l’originalité de cette étude, revêtue de l’imprimatur de Monseigneur Léonard, tient à ce que «  chaque tra­hi­son de sens - ma­ni­fes­tée par la com­pa­rai­son entre texte latin, tra­duc­tion of­fi­cielle et tra­duc­tion stricte par Mgr Dan­goisse- est cri­ti­quée, briè­ve­ment mais net­te­ment, à par­tir des don­nées dog­ma­tiques et de la sym­bo­lique li­tur­gique tra­di­tion­nelle. La somme des in­flé­chis­se­ments et tra­ves­tis­se­ments est ac­ca­blante. En­core faut-​il avoir à l’es­prit qu’ils ne consti­tuent pas des dé­via­tions pri­vées, si nom­breuses et com­mises jusque par des évêques (…). Il s’agit bien des tra­duc­tions ap­prou­vées par les confé­rences épis­co­pales de langue fran­çaise – des phé­no­mènes ana­logues se posent ailleurs, en par­ti­cu­lier dans l’es­pace an­glo­saxon –, et agréées en leur temps par Rome (…) »

Dans l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », le Père Alain Bandelier confirme ce jugement : « Bien que sensibilisé depuis longtemps à ces questions, je dois avouer, écrit-il, que j’ai été impressionné devant les innombrables glissements de sens que l’on peut constater quand on passe du Missel latin au Missel français (…) » .

« La guerre des messes, ajoute-t-il, ne doit pas durer encore cinquante ans ! C’est pourquoi une traduction française plus authentique d’une part, et d’autre part, une célébration plus traditionnelle (au sens positif du mot, c’est-à-dire moins captive de la subjectivité du célébrant ou de l’assemblée), ne peuvent que contribuer à une communion tellement désirable afin que le monde croie »

On sait que l’Association épiscopale pour la liturgie des pays francophones (AELF) «  travaille » à cette révision – révision demandée fermement il y a presque dix ans par l’instruction « Authenticam liturgiam » de la Congrégation romaine pour le culte divin. Où sont alors les résistances ?

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